Déjà leader sur le climat en amont de la COP21, l’assureur Axa reprend son bâton de pèlerin à l’occasion du One Planet Summit, le sommet sur la finance climat organisé mardi 12 décembre à Paris par l’Elysée. Sa bonne parole : les investissements dans le charbon et dans les sables bitumineux ne sont bons ni pour la planète, ni pour le portefeuille. Le groupe s’engage à exclure toutes les entreprises impliquées dans ces domaines.
Exit le charbon et les sables bitumineux. Dans la foulée des engagements climatiques ambitieux pris par BNP Paribas en octobre, Axa devient le premier assureur au monde à se positionner sur les énergies non conventionnelles. En amont de la COP21 déjà, il y a tout juste deux ans, l’assureur avait été pionnier en excluant une partie du secteur du charbon de son portefeuille d’actifs et de ses activités d’assurance.
Ce mardi 12 décembre, à l’occasion du One Planet Summit organisé à Paris par l’Élysée, Axa va un cran plus loin en excluant aussi le secteur des sables bitumineux et en multipliant par quatre ses investissements verts.
Plus de 3,5 milliards d’euros désinvestis des énergies fossiles
À la fin de l’année et avec trois ans d’avance sur son plan fixé en 2015, Axa aura déjà désinvesti 500 millions d’euros du secteur du charbon. Pour la suite, l’assureur prévoit de désinvestir 2,4 milliards d’euros supplémentaires. Pour cela, il durcit ses critères et abaisse son seuil d’exclusion de 50 à 30 % du chiffre d’affaires provenant du charbon. Mais surtout, il ne soutiendra plus aucune entreprise qui construit de nouvelles centrales et qui extrait plus de 20 millions de tonnes de charbon par an.
Outre le charbon, Axa se retire de l’industrie des sables bitumineux et des pipelines associés, à hauteur de 700 millions d’euros. Soit au total, 3,6 milliards d’euros désinvestis des énergies fossiles. Et le groupe n’assurera plus aucun projet de construction de centrale à charbon et entreprise d’extraction de sables bitumineux.
Source: Novethic