Grande première au Québec, le bâtiment des résidences étudiantes phase IV de l’ÉTS vient d’obtenir la certification LEED, niveau Platine. Tous ceux qui ont contribué au projet ̶ architectes, ingénieurs, entrepreneur, gestionnaires et coordonnateur LEED ̶ ont souligné l’événement le 25 avril en faisant un retour sur l’expérience dans le but de souligner les éléments majeurs ayant permis d’atteindre ce niveau de certification.
Projet de 31,5 millions de dollars construit en 18 mois et livré en 2012, le bâtiment offre 286 logements de type studio et 3 et demi aux étudiants et professeurs invités de l’ÉTS. Sa conception a visé l’intégration avec la phase voisine de résidences tout en apportant une touche de modernité à l’ensemble. Maximisation des espaces verts, haute performance énergétique et environnementale et confort des occupants ont été au cœur de ce projet.
Haute performance énergétique
À l’image de son campus, ce bâtiment présente une consommation énergétique exemplaire. Elle est de 63,3 % inférieure à celle du Code modèle national de l’énergie pour les bâtiments (CMNÉB).
De multiples mesures ont été déployées afin de maximiser l’efficacité énergétique. Notons ainsi l’installation d’une membrane de polymère blanche sur le toit, l’utilisation d’un récupérateur de chaleur à cassettes ainsi qu’un système de contrôle centralisé des équipements électromécaniques, des systèmes CVCA et de l’éclairage.
La mesure la plus novatrice et distinctive du projet réside dans l’utilisation des surplus d’énergie dans la boucle géothermique du bâtiment voisin (résidences phase III) afin de préchauffer l’air et l’eau chaude domestique du bâtiment. Cet apport de chaleur est rendu possible grâce à une technologie de thermopompe au CO2 hautement efficace qui, de plus, réduit les impacts environnementaux en utilisant du CO2 plutôt que d’autres gaz réfrigérants. Globalement, ces mesures permettent une réduction de 59 % des coûts énergétiques par rapport au CMNÉB.
Haute performance environnementale
Bâtiment de grande densité d’occupation situé au cœur de Griffintown, le projet inclut plusieurs éléments réduisant l’impact environnemental :
- l’aménagement du site ne requiert pas d’irrigation, maximise les espaces verts et réduit les îlots de chaleur;
- l’aménagement paysager est composé de plantes indigènes nécessitant moins d’arrosage;
- l’utilisation d’une membrane de polymère blanche sur le toit ainsi que des revêtements de sol à haut indice de réflectance solaire (IRS) réduisent la formation d’îlots de chaleur;
- l’installation d’équipements de rétention des eaux usées permet de retenir les contaminants et de réduire la charge envoyée aux égouts;
- des équipements sanitaires à faible débit réduisent la consommation d’eau potable;
- des panneaux de béton préfabriqués provenant d’un fournisseur québécois constituent l’enveloppe extérieure, réduisant ainsi les émissions de contaminants lors de la construction et du transport;
- la moitié du bois utilisé pour la construction est certifié FSC et 75 % des résidus de construction ont été détournés vers un centre de tri;
- à l’intérieur, une fenestration à double vitrage avec argon low-e maximise la lumière naturelle et optimise les gains solaires;
- le système de ventilation permet de récupérer la chaleur de l’air évacué. Les peintures, adhésifs, revêtements de sol et produits d’étanchéité utilisés sont à faibles émissions de composés organiques volatils (COV).
Panneaux éducatifs sur la durabilité du bâtiment
Pour renseigner les occupants et les visiteurs sur les éléments écologiques du bâtiment, un programme éducatif novateur en matière de durabilité a été développé. Des panneaux installés aux endroits stratégiques du bâtiment renseignent les résidents et suggèrent des gestes concrets pour contribuer à la réduction des impacts.
Source : ÉTS
Crédit Photos : ÉTS