Une étude du Club des villes cyclables montre que, dans les entreprises qui l’appliquent, l’indemnité kilométrique vélo fait progresser la pratique du cycle, et la bonne santé, chez les salariés.
En 2016, l’indemnité kilométrique vélo s’est glissée presque par effraction dans la loi de transition énergétique. Même si vélo rime avec écolo, cette incitation financière à l’usage de la bicyclette pour venir au travail n’était en principe pas prévue dans le texte. Il aura fallu dix ans de lobbying au Club des villes cyclables, qui regroupe 1 500 collectivités, pour l’obtenir. Après deux ans d’application, le Club en mesure les effets dans une étude rendue publique ce mercredi.
Gagnant-gagnant
Dès que le dispositif a été institué, le Club des villes cyclables a créé un observatoire de l’indemnité kilométrique vélo (IKV) pour en évaluer l’impact. 121 employeurs participent à ce diagnostic, dont 9 collectivités, avec une majorité de structures de moins de 100 salariés et 4 de plus de 6 000 (Crédit mutuel Arkéa, RTE, Décathlon et Orange). Parmi les effets que l’on peut constater au bout de deux ans, le plus net, c’est que l’indemnité incite à utiliser le vélo. «Dans les structures ayant mis en place l’IKV, la proportion d’utilisateurs réguliers du vélo pour se rendre au travail est bien plus élevée que la moyenne française : 9 % contre 3% environ», peut-on lire dans l’étude.
Source : Libération, Auteure: Sibylle Vincendon
Crédit photo : Bruno Collinet sur Flickr