C’est une décision «historique», selon plusieurs associations de protection de l’environnement : la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) vient d’ajouter à la définition des «OGM» (avec toutes les règles et précautions que cela implique) les organismes issus d’une technique considérée jusqu’ici comme «non-OGM».
Jusqu’ici, l’Union européenne avait une définition plus restrictive de ce qu’était un OGM : classiquement, il s’agissait d’un organisme (une semence par exemple) dans lequel on avait introduit un gène extérieur, ce qu’on appelle la transgenèse. Sauf que dans le monde des modifications génétiques, ce n’est pas la seule technique existante. On peut aussi pratiquer une mutagenèse, autrement dit modifier directement le génome d’une espèce sans y insérer d’ADN étranger.
Saisi notamment par la Confédération paysanne, le Conseil d’État français avait sollicité l’avis de la CJUE sur la question. Et cette dernière vient de donner son point de vue : la mutagenèse est bien une technique produisant des OGM. Les produits concernés seront donc désormais logés à la même enseigne que les autres OGM «classiques».
Source: France Inter, Auteur : Olivier Bénis
Crédit photo : Gcolson sur Flickr