« Des centaines d'agriculteurs québécois ne se remettront pas de la crise que le Québec traverse depuis des années, malgré les mesures que le ministre a annoncées hier », a affirmé d'entrée de jeu le député de Kamouraska-Témiscouata et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'agriculture, André Simard, en se référant aux annonces faites par La Financière agricole et le gouvernement, la veille de l'interpellation portant sur ce sujet.
« Que le gouvernement annonce des mesures additionnelles relatives au Programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) afin d'aider les entreprises agricoles, notamment dans les secteurs porcs, veaux d'embouche, agneaux et céréales, ne fera malheureusement aucune différence pour plusieurs producteurs qui ont donné leur vie pour se retrouver devant rien à l'aube de la retraite », a continué André Simard.
« C'est trop peu trop tard pour des centaines d'agriculteurs qui, à cause de la crise, ont été obligés de prendre des mesures drastiques et même, dans certains cas, de mettre la clé dans la porte de leur ferme », a ajouté le député de Kamouraska-Témiscouata.
Depuis les coupes dans le programme de l'ASRA en 2009, le secteur agricole se déstructure par la faute du gouvernement libéral. « Le gouvernement a agi à l'improviste dans ce dossier. Les annonces faites hier à la va-vite, juste avant l'interpellation, ne sont qu'une manifestation supplémentaire de cette improvisation. En ne faisant aucune étude d'impact, il a modifié les règles du jeu, ce qui a causé la fermeture de centaines de fermes en plus de mettre plusieurs autres agriculteurs dans une situation plus que précaire. L'ancien ministre de l'Agriculture, Laurent Lessard, affirmait lui-même que 2500 fermes du Québec étaient en danger avant même l'imposition des coupes. Depuis, combien d'autres ont fermé ou devront le faire? », s'est questionné le député du Parti Québécois.
Lors de l'interpellation de ce matin, le porte-parole de l'opposition officielle a présenté au ministre des cas réels de producteurs performants, avec une grande expérience, reconnus dans leur milieu, ayant dû fermer leur entreprise du jour au lendemain à cause des coupes du gouvernement libéral. « C'est triste de voir que le ministre se préoccupe si peu de la situation des producteurs agricoles du Québec et, par le fait même, de l'économie de toutes les régions. Il doit cesser de vivre dans le déni et réparer les erreurs commises par son gouvernement », a terminé le député André Simard.