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La MRC laisse entendre que c'est le contexte actuel qui justifie sa position de ne plus permettre l'implantation de nouvelles éoliennes sur son territoire alors qu'en mars 2010 elle avait en main les conclusions du rapport du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) qui stipulaient des arguments marteaux.
1. Sur le PLAN SOCIAL, …'une controverse dans son milieu d'accueil.
2. Sur le PLAN ÉCONOMIQUE, … dans un contexte de surplus d'électricité prévu pendant plusieurs années, et ce, à un coût relativement élevé.
4. Sur le PRINCIPE de la PARTICIPATION et de l'ENGAGEMENT, … Le promoteur a pris le risque d'implanter son projet en milieu rural habité en n'associant pas la population dès les premières étapes de planification.
5. Dans la LOI sur le DÉVELOPPEMENT DURABLE, … la pertinence d'accélérer la prise en considération des principes du développement durable par les MRC et les municipalités locales, comme le prévoit la Loi sur le développement durable.
6. Sur les PRINCIPES de PRÉVENTION et de PRÉCAUTION,… Le territoire est habité de façon extensive, ce qui ne permet pas d'éloigner suffisamment les éoliennes des habitations et des routes.
7. Sur le PRINCIPE de L'EFFICACITÉ ÉCONOMIQUE, …avoir une influence négative sur la valeur marchande des résidences, principales et secondaires, situées à proximité.
Rappelons que ces recommandations proviennent des représentants du BAPE qui ont écouté attentivement les préoccupations des citoyens et groupes qui sont venus en grand nombre s'exprimer lors des audiences.
De plus, depuis plus de 5 ans, des citoyens et des groupes se sont adressés à maintes reprises au préfet de la MRC et ses conseillers et leurs ont fournis des arguments significatifs afin de les sensibiliser à la grave erreur d'installer un tel projet en milieu habité.
Rappelons : Absence de consultation, négation du citoyen, désordre social, gouffre financier, conflits d'intérêts, troubles de santé, catastrophe écologique, piétinement des règles d'implantation, inutilité de cette surproduction ruineuse.
Et que dire aussi, des résultats des sondages commandés à des firmes externes par le RDDA et par Énerfin donnant des majorités défavorables à l'implantation du projet éolien.
En s'appuyant sur le principe de précaution, chacun de ces arguments auraient dû susciter la MRC à réfléchir et ne pas permettre l'implantation d'un parc industriel en milieu habité.
Peut-on penser aujourd'hui en 2013, que devant les constats désespérants sur cette filière éolienne, des dirigeants tentent cavalièrement de camoufler la catastrophe dont ils seraient l'un des moteurs?
Peut-on penser que ce repositionnement est une manoeuvre de décentralisation vers les instances municipales, complices de ce controversé et ruineux projet éolien de l’Érable en milieu habité?
Peut-on penser que cette résolution contrevient à la clause du RCI fixant, sans condition, la densité des inacceptables éoliennes sur le territoire?
Peut-on penser que le comité qui sera créée avec des travailleurs salariés par la MRC n’est pas teinté de possibles conflits d'intérêt?
En scrutant le RCI, peut-on penser que les clauses se rapportant au démantèlement seront respectées si on les met en parallèle avec la déclaration de la Première Ministre parlant de la rénovation du parc éolien?
Le Regroupement pour le Développement Durable des Appalaches (RDDA), ayant toujours travaillé pour la sauvegarde du territoire des Appalaches et pour la défense de la présence prioritaire citoyenne, souligne que cette nouvelle position de la MRC de l'Érable face au scandale éolien en milieu habité, en est une de maquillage et de déresponsabilisation. Il est évident que devant une telle attitude, le RDDA sera intraitable et d'une vigilance responsable.
Source: RDDA