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Mme Josée Duplessis, responsable du développement durable, de l’environnement, des grands parcs et espaces verts, a dévoilé aujourd’hui les inventaires des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la collectivité montréalaise. Premiers jalons d’une stratégie globale de réduction des GES, ces inventaires indiquent que les émissions par habitant de la collectivité montréalaise (industries, commerces, institutions et citoyens) ont chuté de 11 % (2009 par rapport à 1990). En tonnage total, les GES sont passés de 15 013 kt éq. CO2 en 1990 à 14 090 kt éq. CO2 en 2009, ce qui correspond à une diminution de 6 %.
Cette baisse s’explique principalement par l’amélioration de l’efficacité énergétique et le remplacement progressif des systèmes de chauffage au mazout par des sources d’énergie moins polluantes comme l’hydroélectricité ou le gaz naturel des bâtiments résidentiels (-40 %) et par une meilleure gestion des matières résiduelles (-72%), notamment grâce au captage (amélioré) des biogaz dans les sites d’enfouissement. Le secteur industriel a connu une diminution de ses émissions de 7 %, le secteur des transports affiche une hausse de 5 % et le secteur institutionnel et commercial a augmenté ses émissions de 34 %, toujours sur l’horizon de 1990 à 2009.
Inventaire corporatif
Du côté corporatif, le bilan global des activités des villes de l’agglomération démontre que les administrations municipales donnent l’exemple. En 2010, les municipalités de l’agglomération de Montréal ont réduit leurs émissions de GES de 28 % par rapport à 2002. L’objectif engagé dans le Premier plan corporatif de réduction des GES était de réduire les émissions de GES de 20 % par rapport à 2002, à l’horizon 2012.
« Nous avons donc atteint notre premier objectif! Nos mesures novatrices de réduction des émissions, notamment l’adoption de la politique d’efficacité énergétique des bâtiments et de la politique verte du matériel roulant, combinées à d’importants efforts d’amélioration dans le domaine des matières résiduelles et des eaux usées ont porté fruit », a déclaré Mme Duplessis.
« Maintenant, nous souhaitons améliorer le bilan de la collectivité montréalaise et aller encore plus loin. Pour y arriver, nous préparons actuellement des plans de réduction des émissions de GES corporatives et de la collectivité montréalaise, de même qu’un plan d’adaptation aux changements climatiques. Nous avons des objectifs ambitieux pour nous diriger vers une société plus durable, et nos efforts, au-delà de la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre, visent aussi une meilleur gestion de l’eau potable, une récupération accrue des matières recyclables et organiques ainsi que le respect et l’augmentation de la biodiversité », a ajouté Mme Duplessis.
L’inventaire 2009 des émissions de GES de la collectivité montréalaise
L’inventaire 2009 des émissions de gaz à effet de serre de la collectivité montréalaise répertorie les émissions de GES attribuables aux 16 villes liées de l’agglomération, incluant les 19 arrondissements de la Ville de Montréal. Il brosse le portrait des émissions de GES de la collectivité montréalaise en 2009 en le comparant à l’année de référence, soit 1990.
Les émissions de GES calculées dans le cadre de cet inventaire sont présentées en fonction des sept grands secteurs d’activités : résidentiel, commercial et institutionnel, industriel, transport, matières résiduelles, agriculture ainsi que solvants et autres produits.
Inventaire des différents secteurs
Depuis 1990, les émissions du secteur commercial et institutionnel ont augmenté de 34 % en raison de la demande énergétique croissante, expliquée partiellement par l’expansion de la superficie des bâtiments de 11 %. Les commerces et les institutions ont, par ailleurs, privilégié des systèmes de chauffage au mazout. En comparaison avec l’hydroélectricité et le gaz naturel, le mazout émet davantage de GES.
Quant au secteur des transports (routier, ferroviaire, maritime et aérien), représentant 39 % des GES de la collectivité, la hausse de 5 % de ses émissions s’explique en partie par l’augmentation majeure du nombre de camions légers sur les routes de l’agglomération. Depuis 1990, leur présence a crû de 115 %. Heureusement, le nombre croissant d’usagers du transport collectif et actif a contribué à éviter de décupler davantage ces émissions, puisqu’entre autres, l’achalandage de la Société de transport de Montréal a augmenté de l’ordre de 10 % entre 1990 et 2009.
« De nombreux gestes peuvent encore être posés, particulièrement dans les secteurs du transport et du bâtiment. Nos plans de réduction, qui seront dévoilés prochainement, cibleront des mesures appropriées et efficaces pour atteindre l’objectif de réduction des émissions de GES pour la collectivité montréalaise de 30 % sous le niveau de 1990 d’ici 2020. Nous comptons sur l’aide du gouvernement du Québec pour nous épauler dans cette démarche. Nous sommes conscients que la barre est haute, et nous la franchirons grâce au soutien et à la participation active de tous nos partenaires et de nos concitoyens », a conclu Mme Duplessis.
Dans le cadre du programme Climat municipalités issu du Plan d’action provincial sur les changements climatiques 2006-2012, le gouvernement du Québec a octroyé une aide financière de 1,9 M$ à la Ville de Montréal pour réaliser l’inventaire des émissions de GES de l’agglomération de Montréal, les plans de réduction et le plan d’adaptation aux changements climatiques.
Les inventaires des émissions de GES de l’agglomération de Montréal peuvent être consultés à l’adresse suivante : www.ville.montreal.qc.ca/environnement
Source: Ville de Montréal