Par Geneviève Payette
Mots-clés : 5e rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, GIEC, Ouranos, réchauffement climatique
Dans le cadre de leur 5e rapport d'évaluation sur l'évolution du climat, la GIEC rapporte de nouvelles preuves que le réchauffement de la planète est bien réel. Grâce à de nouvelles sources d'observations, des technologies de plus en plus précises et une quantité non négligeable de chercheurs réputés de partout à travers le monde, l'équipe a pu établir les grands problèmes de réchauffement planétaire, ainsi que ces causes.
Des constats planétairesCe rapport d'évaluation représente un aperçu direct des changements climatiques, non seulement au Canada, mais à travers la planète. Ce document relève d'une importance capitale tant pour les citoyens que pour les scientifiques et les décideurs qui ont souvent besoin d'être éclairés dans le cadre de choix importants. Ce sont les recherches de quelque 250 scientifiques, approuvées par 118 pays, citant plus de 9000 références, regroupées dans un même document. « Le processus du GIEC est unique en science. Je connais peu de domaines scientifiques qui font des recherches aussi exhaustives », déclare Alain Bourque, Directeur général du Consortium Ouranos. Renouveler ce document s'avère donc être une tâche tant primordiale qu'incontournable, car les changements climatiques varient rapidement.
Des arguments irréfutablesL'équipe d'Ouranos ressort du rapport d'évaluation, édition 2013, les principales conclusions scientifiques. Le réchauffement du climat est sans équivoque; les quantités de neige et de glace ne cessent de diminuer dans les régions nordiques. Les glaciers ainsi que les couches arctiques perdent de la masse et s'amincissent rapidement. Dr Bruno Tremblay, professeur de l'Université McGill, explique qu'aujourd'hui, contrairement à jadis, la saison estivale n'a plus besoin d'être particulièrement accablante pour que les glaces se liquéfient.
Il y a également une hausse du niveau de la mer qui, entre 1901 et 2010 s'est élevée d'environ 19 centimètres. De plus, la température de l'eau ne cesse de grimper. Les concentrations atmosphériques des principaux gaz à effets de serre tels que le méthane, le protoxyde d'azote et le CO2 ne cessent d'augmenter de façon exponentielle. Selon les statistiques émises dans le rapport, entre 2046 et 2065, la température aura augmenté en moyenne de 2°C.
Impact humain : cause et solution à la foisLa cause principale, selon les chercheurs, reste malheureusement l'influence humaine. Les résultats du 5e rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat semblent, à première vue, alarmants. Selon Bruno Tremblay, « si nous décidions d'agir aujourd'hui, on parlerait d'environ 35 à 40 ans avant que les mesures adéquates soient mises en place et propices à être utilisées. En effet, on ne parle pas de simple volonté, mais de temps de préparation, qu'il soit d'ordre politique ou technologique ». Par contre, les scientifiques restent confiants. Les résultats pour le futur sont variants. Il est possible, selon le Dr René Laprise, professeur à l'UQÀM, de faire un changement. Selon lui, il n'y a aucune certitude concernant les probabilités. Effectivement, les choix et les mesures que nous prenons aujourd'hui, en tant que société, auront des répercussions différentes pour l'avenir de notre planète.
Source: GaïaPresse |