Tandis que les activistes de Greenpeace sont détenus dans l’Arctique Russe, la calotte polaire atteint son étendue minimum pour 2013

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Photo de Andreas Tille – Wikipedia commons

Les scientifiques du National Snow and Ice Data Centre (NSIDC) aux États-Unis ont aujourd'’hui annoncé que les glaces de l’'océan Arctique ont atteint leur plus petite étendue pour cette année. L’année 2013 se situe en sixième position dans les records de fonte jamais enregistrés. Cette nouvelle survient alors que 30 activistes de Greenpeace sont toujours détenus par les forces de sécurité russes qui ont illégalement pris le contrôle du brise-glace Arctic Sunrise suite à une manifestation pacifique.

« L'’Arctique disparait devant nos yeux, mais au lieu d’'y voir un signal d’'alarme nous assistons à une nouvelle ruée vers le pétrole. C’est de la folie de vouloir exploiter davantage de combustibles fossiles dont la combustion est à l’'origine de l'accélération des changements climatiques. C’est pourquoi nos activistes ont pris un si grand risque en protestant pacifiquement contre l’'exploitation du pétrole en Arctique russe. C’est également pourquoi ils sont actuellement détenus par des gardes armés à bord de notre bateau Arctic Sunrise », a expliqué Kumi Naidoo, directeur général de Greenpeace International.

Le NSIDC indique que l'étendue des glaces semble avoir chuté à 5,10 millions de km2 le 13 Septembre. La mesure actuelle est supérieure au record minimum de 2012, mais reste l'une des plus basses depuis que les relevés existent. Ces données confirment la tendance à la baisse à long terme de l'étendue de la glace arctique.

Le brise-glace Arctic Sunrise de Greenpeace est sous garde armée depuis 19h, heure de Moscou jeudi. La Garde côtière avait déjà arrêté et détenu sans inculpation deux militants de Greenpeace International qui avaient escaladé la plateforme de forage de Gazprom lors d'’une manifestation pacifique il y a deux jours.

L'année dernière, M. Naidoo, directeur général de Greenpeace International, était monté sur la même plateforme dans des conditions de gel pour protester contre le forage pétrolier dans l'Arctique. « Plutôt que d'essayer d'empêcher les manifestations pacifiques sur les dangereuses plateformes de Gazprom, les forces de sécurité russes devraient se concentrer sur les véritables menaces pour leurs citoyens et l'environnement : les changements climatiques et les forages pétroliers. Encore une fois, nous appelons les autorités russes à libérer nos activistes et notre bateau ».

Plus tôt cette année, le Canada a assumé la présidence du Conseil de l'Arctique et les représentants du gouvernement ont depuis déclaré publiquement leur intention de donner davantage voix au chapitre à l'industrie sur cette tribune intergouvernementale créée pour protéger la région Arctique et ses habitants.

« Pour le moment, des sociétés comme Shell et Gazprom se rendent dans l'Arctique pour faire plus de prospection pétrolière, et pourtant c’'est la combustion d'’hydrocarbures qui est à l'origine même de la fonte. L'appui des gouvernements à cette nouvelle ruée vers l'’or noir en Arctique est obscène et doit cesser », affirme Patrick Bonin, responsable de la Campagne Climat-Énergie et Arctique de Greenpeace Canada.

Une série d'articles a récemment été publiée suggérant que les glaces de l'Arctique « se rétabliraient », puisque l'étendue des glaces s'est accrue comparativement au niveau de 2012. Ces articles omettent de mentionner la tendance nette à la baisse et ont été catégoriquement réfutés par les climatologues.

« Des mesures immédiates sont nécessaires pour protéger la planète des effets dévastateurs des changements climatiques. Nous ne pouvons pas permettre que ces arguments absurdes fondés sur une pseudoscience retardent davantage la mise en place de véritables solutions », ajoute Patrick Bonin.

Près de quatre millions de personnes se sont jointes à la campagne Sauvons l'Arctique de Greenpeace depuis juin 2012, dont des personnalités importantes comme l'archevêque Desmond Tutu, Thom Yorke de Radiohead et l'actrice Penelope Cruz. Au Canada, plus de 100 000 personnes ont envoyé des lettres et téléphoné au premier ministre Harper pour dire non aux forages pétroliers dans l’Arctique.

 

Source: Greenpeace

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