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Un groupe de riverains de Ste-Sophie et de St-Ferdinand, exaspéré par les bruits des éoliennes, a rencontré des représentants de l’Agence de santé et services sociaux et des ministères du Développement durable (MDDEFP) et des Affaires municipales (MAMROT) dans les bureaux de ce dernier. Des élus des deux municipalités étaient également présents. L’un des objectifs de la rencontre, à l’origine demandée par le Regroupement pour le développement durable des Appalaches (RDDA), était d’obtenir une reconnaissance du problème de bruit et la collaboration des instances publiques dans la recherche de solutions face à une situation d’atteinte à la santé publique.
« Le promoteur affirmait que les éoliennes ne faisaient pas de bruit. Non seulement le bruit envahissant dérange les activités extérieures de jour, mais empêche aussi des résidents de dormir la nuit même les fenêtres fermées ! Personne n’a à subir des préjudices, surtout lorsqu’il en va de la santé des gens. L’opérateur devra se conformer aux conditions du décret et aucune mesure ne sera écartée, y compris l’arrêt complet des turbines fautives » a commenté M. Yvon Bourque, président du RDDA.
Le groupe de riverains a demandé au MDDEFP de s’assurer que l’opérateur instaure un système de gestion et de traitement des plaintes concernant le climat sonore tel que stipulé dans le décret. Dans l’état actuel des choses, le promoteur n’a aucun représentant pour prendre les appels de plaintes ! Il n’y a également aucun retour d’appel ! Le Département de santé publique (DSP) a également été saisi de la situation pour s’assurer que tous les riverains de la zone d’influence forte soient rejoints afin de dresser un portrait précis de la situation, évaluer le degré et l’ampleur des nuisances et ultimement suggérer, voire imposer des mesures concrètes de protection sanitaire.
« Pourquoi les résidents des villages ont-ils pu jouir d’une distance de protection de 2 km et pas les 175 familles et 30 chalets de villégiature à l’intérieur de la zone industrielle? La réponse est claire, jamais les villageois n’auraient accepté de cohabiter avec des éoliennes bruyantes à proximité de leurs résidences. Nous sommes conscients que jamais on ne pourra retrouver notre quiétude d’antan, des familles sont déjà parties et il faut faire en sorte de garder celles qui restent et ça commence par le droit de travailler dans un environnement non agressant et de dormir paisiblement la nuit, ce qui n’est pas le cas présentement pour plusieurs, c’est une question de santé physique et mentale et c’est non négociable. Un autre aspect des effets pervers des éoliennes qui nous inquiète au plus haut point concerne les effets des infra sons sur la santé des riverains et des animaux de la ferme. Nous demandons à tous d’être vigilants et déjà certaines situations seront portées à l’attention de la santé publique» de conclure M. Bourque.
À l’issue de la rencontre, le groupe de riverains s’est dit content que les divers ministères sollicités de même que des élus municipaux aient accepté de les rencontrer. Ils ont également exprimé leur satisfaction face à l’accueil de leurs revendications et comptent sur une étroite collaboration des pouvoirs publics pour la suite des choses.
Source: Claude Charron et Yvon Bourque