Un pas de franchi dans la gestion des matières résiduelles de la CMM

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Par Sophie Fillion

 


La commission de l'environnement de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dresse un bilan positif de la participation citoyenne à sa tournée d'informations sur son projet de Plan de gestion des matières résiduelles (PMGMR) qui s’est terminé le 16 avril dernier à Laval.

Plus de 200 citoyens de la communauté métropolitaine de Montréal ont assisté à l’une des cinq séances d’information organisées dans chacun des cinq secteurs géographiques. Satisfait du succès de l’initiative, la CMM transmettra son rapport aux instances de la Communauté et se prépare déjà à la prochaine étape de son plan d’action avec la tenue d’ateliers thématiques qui se tiendront les 7 et 15 mai prochain.

 

On mise sur les matières organiques

En accord avec la nouvelle Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, la CMM vise à ce que seuls les résidus ultimes soient enfouis sur son territoire. Les ateliers thématiques permettront ainsi de répondre aux nombreux questionnements soulevés par l’atteinte de l’objectif zéro enfouissement 2025 qui repose grandement sur la valorisation de la matière putrescible dont l’objectif de valorisation est fixé à 60%.

Sur le sujet, M. Stéphane Boyer, président de la commission de l'environnement et membre du conseil de la Ville de Laval, rappelle que « Le succès de la valorisation passera inévitablement par la mise en service des installations de biométhanisation et de compostage sur le territoire de la CMM et par la participation active des citoyens aux collectes qui seront mises en place au cours des prochaines années par les municipalités du Grand Montréal ».

 

Enjeux et inquiétudes citoyennes

Les citoyens se sont dits particulièrement concernés sur l’enjeu de l'information relié à la GMR rappelant que le succès du plan de gestion passe inévitablement par la sensibilisation et l'éducation du citoyen qui y occupe un rôle clé. Le choix des technologies de valorisation des résidus ultimes, la gestion des coûts de collecte, l'écoconception et le rejet de gaz à effet de serre sont tant d’enjeux sur lesquels les citoyens désirent avoir des réponses.

Il faut savoir que la GMR est un processus complexe et que sur la foule de technologies disponibles pour le recyclage et la valorisation de la matière, des choix stratégiques s’imposent. Par exemple, des méthodes comme l’herbicyclage et le compostage domestique permettent le traitement d’un seul type de matière alors que d’autres méthodes comme le compostage industriel et l’incinération avec reprise d’énergie sont capables de traiter un vaste éventail de matières organiques et requièrent peu de triage à la source. Toutefois, cette dernière technique, bien qu’elle présente l’avantage de ne demander que peu d’efforts de la part des citoyens, rejette des émissions atmosphériques problématiques.

 

Une réflexion collective

Les ateliers thématiques du 7 et 15 mai prochain constituent la deuxième étape du processus de consultation publique de la CMM. Elles permettront à des experts du domaine de répondre aux grands enjeux de la GMR et au public de se familiariser avec ces concepts. Puis, la dernière étape du processus prendra place en septembre 2015 avec la tenue de séances de consultations publiques proprement dites. Une commission indépendante a été formée pour l’occasion, elle entendra toute personne désirant se prononcer sur le sujet avant de déposer son rapport d’observations au conseil de la CMM.

La Communauté métropolitaine de Montréal invite la population du Grand Montréal à consulter les modalités de participation de la consultation publique au  www.cmm.qc.ca.

 

Source: GaïaPresse

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