Le Québec et la lutte contre les changements climatiques

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Crédit photo : Sylvie-Ann Paré

En conférence au Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM) à 13 heures ce vendredi 15 mai, le Ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec, David Heurtel a martelé que le marché du carbone était un succès et que le Québec devait se positionner en leader sur la scène internationale.

Au cours des derniers mois, le ministre a répété qu'il s'était buté à de nombreux refus de la part du gouvernement canadien ou d'autres pays quand venait le temps de discuter de stratégies de réduction de gaz à effet de serres (GES). Il a partagé que c'était aussi la même situation pour d'autres états infra-nationaux , qui n'arrivent pas présentement à établir des cibles cohérentes, accusant les fins de non-recevoir des gouvernements nationaux. Il a toutefois évoqué la discussion entre Philippe Couillard et le président français, François Hollande, qui lui aurait affirmé que le Québec serait entendu à Paris en novembre prochain lors de la réunion COP 21, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques.

Parmi les chiffres évoqués par le ministre :

– 40% de la population mondiale vit dans un état qui a mis en œuvre un marché du carbone ou qui prévoit le faire.

– En 2012, les émissions de GES du Québec étaient de 8% inférieures à leur niveau de 1990.

– La cible de Québec pour 2020 est une réduction d'émissions de GES de 20% par rapport au niveau de 1990.

– D'ici 2020, 3,3 milliards de dollars seront investis pour soutenir notre transition vers un monde plus sobre en carbone, via le Fonds vert.

Ironiquement, le gouvernement de Stephen Harper annonçait ses cibles de réductions de gaz à effet de serres (GES) presque au même moment à Winnipeg. La ministre fédérale de l'Environnement, Leona Aglukkaq, a révélé que les nouvelles cibles sont une réduction de 30 % des émissions de GES d'ici 2030, sous les niveaux de 2005. La situation soulevée lors d'une question n'a pas manqué de faire rigoler l'assistance, alors que M. Heurtel soulevait l'idée, sourire en coin, que les conservateurs s'étaient calqués sur son agenda!

Et David Heurtel a terminé par une citation de Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU, sur un ton dramatique : "Il n'y a pas de plan B, car il n'y a pas de planète B".

 

Source: GaïaPresse

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