«Le caractère universel, mondial et inspirant du Programme de développement durable à l’horizon 2030 met l’accent sur la cohérence et la coordination entre toutes les agences des Nations Unies, » a déclaré aujourd’hui le Président du Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC) lors d’une réunion à Rome.
«Plus que jamais, le système des Nations Unies devra tirer parti des différentes compétences et avantages de ses composantes afin d’assurer la cohésion et d’éviter les répétitions lors de la mise en œuvre de ce programme intersectoriel», a souligné M. Frederick Musiiwa Makamure Shava, Ambassadeur du Zimbabwe auprès de l’ONU et Président de l’ECOSOC, un organisme de gouvernance chargé de coordonner le travail réalisé par des agences spécialisées.
Le Président de l’ECOSOC s’exprimait à l’occasion d’un séminaire informel auquel participaient les Représentants permanents des pays auprès de la FAO ainsi que des responsables du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Fonds international de développement agricole (FIDA).
« Le travail de la FAO dans des domaines tels que la sécurité alimentaire et la nutrition, l’agriculture, l’élevage, la pêche et la foresterie va bien au-delà de l’objectif principal visant à éradiquer la faim et est essentiel «pour la réalisation du Programme dans son intégralité», a déclaré M. Shava.
Ouvrant officiellement la réunion, M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, a convenu de son côté que la « proximité et l’interconnexion » des Objectifs de développement durable (ODD) entre eux, exigera une collaboration plus étroite et plus cohérente entre tous les partenaires, et notamment au sein du système des Nations Unies.
La FAO a, par ailleurs, apporté son soutien à une réunion préparatoire sur l’agro-industrie qui se tiendra en début d’année prochaine aux chutes Victoria, au Zimbabwe. La promotion de chaînes de valeur inclusives au profit des petits exploitants agricoles dans les pays en développement et l’amélioration de l’emploi dans les zones rurales constituent la base de la stratégie de la FAO sur le terrain. Cela correspond d’ailleurs à l’orientation prise par M. Shava qui consiste à faire de l’industrialisation durable une priorité tout au long de sa présidence à la tête de l’ECOSOC.
Suivre les progrès accomplis en vue de la réalisation des Objectifs du Développement Durable
La FAO a déjà remanié certaines de ses procédures internes et entend intensifier et moderniser ses contributions au Programme de développement durable à l’horizon 2030 en créant notamment un nouveau poste de coordinateur des activités visant à mettre en œuvre les ODD.
Alors que l’ECOSOC doit veiller à ce que les efforts déployés afin de réaliser les ODD soient sur la bonne voie, la FAO est chargée de surveiller 21 indicateurs qui serviront à mesurer les progrès accomplis.
M. Graziano da Silva a indiqué que la FAO avait l’intention de créer un nouveau Bureau de statisticien en chef. Ce dernier sera chargé de mettre en œuvre le projet et travaillera sous la supervision du nouveau Directeur général adjoint chargé des programmes. Compte-tenu de l’aspect multisectoriel inhérent aux ODD, la FAO a mis en place plusieurs équipes de travail structurées autour de cinq programmes stratégiques et avec un rôle complémentaire face aux Divisions traditionnelles.
«La FAO est parfaitement consciente de l’importance d’une collaboration approfondie avec d’autres organismes du système des Nations Unies, et en particulier avec les trois agences basées à Rome», a insisté M. Graziano da Silva tout en rappelant que la FAO, le PAM et le FIDA avaient élaboré un document commun afin de guider leur action dans cette optique, un document qu’ils présenteront ensemble aux pays membres d’ici la fin de l’année.
Parallèlement, la FAO reconnaît le rôle joué par les institutions spécialisées au sein du système des Nations Unies notamment grâce à leurs mandats et compétences spécifiques qui représentent tout autant d’avantages.
Source et crédit photo : FAO