Par Bertrand Schepper
Pour le moment, rien n’assure que les projets approuvés par le gouvernement fédéral verront le jour. Effectivement, plusieurs intervenants importants, dont les Premières Nations, la ville de Vancouver et même certain·e·s député·e·s du caucus libéral ont exprimé de multiples réticences à l’égard des deux projets approuvés.
Au Québec, par contre, la décision aura des répercussions à moyen et à long terme sur les politiques industrielles. Bien évidemment, d’un point de vue environnemental, ces choix sont un non-sens. Économiquement, rien n’indique que l’exportation du pétrole sera une réussite, puisque le coût d’exploitation des sables bitumineux demeure supérieur au prix de vente du baril de pétrole sur les marchés. Ceci dit, si l’on passe outre cette question, le secteur industriel subira les effets de cette décision sur la hausse de l’exploitation pétrolière canadienne liée à l’exportation.
En effet, si l’on se fie à l’excellente étude de David Hughes intitulé Can Canada Expand Oil and Gas Production, Build Pipelines and Keep Its Climate Change Commitments? publiée en juin dernier, les prévisions de pollution de l’industrie pétrolière au Canada devraient atteindre l’équivalent de 58 % des GES que le Canada pourra générer en 2030. Comme le montre le graphique suivant (tiré de la p. 18 de l’étude), ce sera aux autres industries canadiennes de s’adapter.
Source : IRIS