Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté lundi les Etats de la planète à mettre de côté leurs intérêts particuliers pour sauver les océans et éviter une «catastrophe mondiale», en ouverture de la première conférence mondiale sur les océans des Nations unies.
Cette réunion de cinq jours est la première du genre aux Nations Unies pour faire face aux problèmes touchant les océans, du blanchissement des coraux à la pollution plastique, en passant par la surpêche et la montée du niveau des eaux, en raison des changements climatiques.
«Nous devons mettre de côté les gains à court terme, pour prévenir une catastrophe mondiale sur le long terme», a déclaré Antonio Guterres devant l’assemblée générale des Nations Unies.
Cette conférence visant à définir une stratégie pour inverser le déclin des océans est assombrie par la décision du président Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat.
Dans son discours, le président bolivien Evo Morales s’en est pris aux Etats-Unis, estimant que le retrait de l’accord de Paris est un «déni de la science, tournant le dos au multilatéralisme et le refus d’un avenir pour les générations futures».
Ces actions sont «la principale menace pour la Terre et pour la vie elle-même», a-t-il ajouté.
Actions concrètes nécessaires
Les Etats membres de l’ONU travaillent à un «appel à l’action» qui doit être signé par les pays s’engageant à prendre des mesures pour nettoyer les océans et préserver ce qui est sans aucun doute la ressource la plus importante de la Terre.
Les objectifs comprennent la protection d’au moins 10% des écosystèmes côtiers et marins d’ici 2020, la réduction de la pollution des océans et le renforcement des moyens de lutte contre la pêche illégale et non réglementée.
Antonio Guterres a décrit de manière alarmiste l’état des océans.
Il a cité une étude récente démontrant que le volume de détritus plastiques pourrait dépasser le volume de poissons dans les mers d’ici 2050, si rien n’est fait.
La montée du niveau des océans menace des pays entiers, l’industrie de la pêche s’effondre dans certains endroits et les écosystèmes côtiers sont gravement affecté par la pêche, l’extraction minière, le transport maritime et le tourisme, a-t-il prévenu.
Le patron de l’ONU a appelé à des mesures concrètes, comme l’extension des zones marines protégées, une meilleure gestion des pêcheries, la réduction de la pollution et le nettoyage des déchets plastiques.
Source : AFP