6e Forum Planèt’ERE 2017 : un art de vivre, ici, ensemble

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Forum+Planet'ERE

Par Simon Lefranc pour Gaïa Presse 

Le 6e Forum Planèt’ERE, rencontre internationale née au Québec à la suite du Sommet de Rio en 1992, se déroule à Montréal du 25 au 29 juin. Cet événement de la Francophonie regroupe des acteurs de l’éducation relative à l’environnement de plusieurs continents et vise à mettre en commun les pratiques et les ressources de l’écocitoyenneté afin de mener à bien la mobilisation dans nos sociétés et changer le cours des choses en environnement.

Le thème choisi est porteur de sens : vivre autrement, selon nos besoins et nos ressources, et de façon solidaire. Le volet national de cette activité a été précédé de 3 forums régionaux, tenus au Québec récemment.

Convergence des forums régionaux : animer la société civile

Lors d’une activité souhaitant faire la synthèse de ces forums régionaux, des représentants de ceux-ci ont présenté leurs bilans. «Depuis sa fondation, Planèt’ERE se déploie en 2 grands volets, national et régional visant la convergence quant aux objectifs ciblés», explique le coordonnateur des synthèses, Hugues Asselin, agent de recherche et chargé de cours en départ didactique de l’Université du Québec à Montréal.

Carine Villemagne et Justine Daniel, respectivement professeure à la Faculté d’éducation et professionnelle de recherche à l’Université de Sherbrooke, ont exposé le déroulement de leur forum de l’Estrie, ayant pour thème Éducation à l’innovation et à l’entrepreneuriat dans une perspective éco sociale. Illustrant cela, le forum a pu compter sur de nombreux partenaires de la région telle que l’entreprise Polytek, œuvrant dans l’insertion socioprofessionnelle de personnes ayant des déficiences mentales ou physiques et récupérant des matériaux pour en faire des biens de consommation comme des portes. «Il faut échanger entre les différents acteurs de la société qui se côtoient peu», expliquent-elles, Nous devons prendre conscience de la richesse locale et du dynamisme régional des organisations communautaires.”»

Du côté de l’Abitibi-Témiscamingue, le doyen intérimaire à la recherche et à la création de ce campus de l’Université du Québec, Osvaldo Valeria, rappelle que leur forum fut axé sur les ressources naturelles très présentes dans l’économie de la région, que ce soit les minières ou la foresterie. Pour en témoigner, il nous informe que le forum fut commandité par des entreprises minières telles que Agnico Eagle et Goldcorp ainsi que par la ville de Rouyn-Noranda et plusieurs autres partenaires. L’événement a mis l’accent sur l’intégration des savoirs ancestraux, scientifiques et locaux pour enrichir la gouvernance de proximité. Voulant mener l’expérience plus loin, les participants au forum conclurent que cela pourrait devenir une école d’été.

Une mobilisation régionale exemplaire

«Nous avons couvert la région au complet même si c’est l’Université qui a accueilli notre forum«, nous fait part Olivier Riffon, chargé de cours au Département des sciences fondamentales de l’Université du Québec à Chicoutimi. Et d’ajouter, «susciter la participation des milieux d’affaires ainsi que des élus ne fut pas une tâche simple mais nous avons réussi à les convaincre un par un.» Ayant comme président d’honneur le chirurgien innu Stanley Vollant, le forum a orienté ses travaux sur la santé et les saines habitudes de vie ainsi que la création d’un environnement favorable à leur développement. «L’environnement va maintenant déterminer les maladies ou l’absence de maladie que nous aurons dans notre vie» explique le chargé de cours. Réunissant plus de 500 personnes, le forum a permis aux participants de s’exprimer sur le monde qu’ils envisageaient, les obstacles à écarter pour y parvenir et les solutions concrètes à mettre en place à court et moyen terme. À la fin de l’exercice, plus de 400 propositions furent formulées et six grands chantiers furent retenus. Parmi eux, on identifie le déploiement de l’agriculture urbaine et l’importance de donner la parole à tous.

En conclusion, l’organisation et la coordination des différents forums régionaux de Planèt’ERE ont requis des efforts constants et la mobilisation de beaucoup de ressources afin de réunir des acteurs sociaux de tous les milieux, offrant une opportunité d’échanger sur une nouvelle société à construire et jetant les bases de nouvelles coopérations pour faire progresser l’éducation relative en développement au Québec.

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