Par Valérie Martin
L’UQAM participe à la campagne «l’Effet papillon» de la Fondation David Suzuki, qui a pour but d’inciter les Canadiens à semer de l’asclépiade – une plante poussant à l’état sauvage dans les champs d’Amérique du Nord – au sein de leurs communautés ainsi que dans les jardins et les parcs, en se procurant des semences ou des plantules directement sur le site web de la Fondation.
Dans le cadre d’un concours de la Fondation ouvert aux institutions et aux individus, l’UQAM a reçu pour sa part un don de semences. Au printemps dernier, les éco-ambassadeurs de l’Université ont ainsi fait pousser quelque 250 plants d’asclépiade. De ce nombre, une soixantaine ont été mis en terre en juin dernier, dans les plates-bandes du pavillon Athanase-David (D) et du jardin Sanguinet et derrière l’église Notre-Dame-de-Lourdes, rue Sainte-Catherine Est, à deux pas du pavillon Hubert-Aquin.
Population menacée
La population des papillons monarques a diminué de 90 % depuis 15 ans, en raison de la baisse des populations d’asclépiades. «Les chenilles de monarques dépendent exclusivement de cette plante pour leur nourriture et leur reproduction, puisque les femelles y pondent leurs œufs», explique Guylaine Ducharme, commis aux services à la vie étudiante au Centre sportif et responsable du projet de plantation pour l’UQAM. Comme la plante est toxique pour la plupart des animaux (et des humains si consommée en grande quantité), le fait de s’en nourrir protège les monarques de leurs prédateurs (oiseaux, etc.). Les pesticides et les changements climatiques ont également un impact négatif sur la santé de ces insectes pollinisateurs dans le reste de leur aire de répartition.
Au cours des prochaines semaines, les jardins mellifères extérieurs du Collectif de recherche en aménagement paysager et en agriculture urbaine durable (CRAPAUD), situés près du pavillon PK au Complexe des sciences, accueilleront également des asclépiades. Des plaquettes insérées près des plantations permettent de mieux les identifier. Les plants, qui ont besoin de soleil pour s’épanouir, fleuriront l’an prochain.
Toutefois, les asclépiades ne seront pas cultivées dans les jardins collectifs sur le toit du pavillon de Design. «Comme il y a beaucoup de vent là-haut, on ne sait pas si les plants peuvent résister», précise Guylaine Ducharme, qui est aussi responsable du volet Environnemental du Défi énergie.
Source : Actualités UQAM