[COP 23] Les pistes de l’ONU pour combler le manque d’ambition de l’Accord de Paris

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Les engagements de l’Accord de Paris ne couvrent qu’un tiers des actions nécessaires pour éviter les pires impacts du changement climatique. À la veille de la COP 23, un rapport des Nations Unies liste les technologies et actions où il faut investir en priorité.

L’Accord de Paris ne va pas suffire. On le savait dès son adoption à la COP 21 en 2015. Le rapport «The emissions gap 2017» des Nations Unies Environnement vient le rappeler à la veille de l’ouverture de la COP 23, qui se déroule à Bonn du 6 au 17 novembre. Ce huitième rapport sur l’écart d’émissions entre objectifs et réalité rappelle que les engagements nationaux ne représentent qu’un tiers de la réduction des émissions nécessaire, d’ici à 2030, pour limiter le réchauffement climatique à 2°C. Les contributions actuelles rendent «une augmentation de température d’au moins 3 °C d’ici à 2100 très probable», explique le rapport. Sans parler de la sortie des États-Unis de l’Accord dans quatre ans.

La bonne nouvelle, car il y en a une, c’est que grâce aux investissements massifs dans les énergies renouvelables, en Inde et en Chine notamment, les émissions de CO2 sont restées stables depuis 2014. Mais, avertit le rapport, d’autres gaz à effet de serre, tels que le méthane, continuent d’augmenter.

Investir dans les bonnes technologies

Point de fatalisme néanmoins dans ce rapport. Les auteurs expliquent «qu’un investissement inférieur à 100 dollars/tonne par an dans les bonnes technologies dans les secteurs clé suffirait à réduire les émissions de 36 gigatonnes par an d’ici à 2030, ce qui est plus que suffisant pour combler le fossé». «Si nous investissons dans les bonnes technologies, en nous assurant que le secteur privé est impliqué, nous pouvons toujours tenir la promesse que nous avons faite à nos enfants de protéger leur avenir. Mais nous devons nous en occuper maintenant «, explique Erik Solheim, directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Les secteurs clé, on les connaît. Ce sont l’agriculture, le bâtiment, l’énergie, l’exploitation des forêts, l’industrie et les transports. Rien qu’en se concentrant sur les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique des appareils et des voitures particulières, l’arrêt de la déforestation et le reboisement avec des actions à faibles coûts, on «pourrait réduire jusqu’à 22 gigatonnes de CO2 en 2030», estime le rapport.

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Source: L’UsineNouvelle

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