Le bilan carbone du tourisme est bien plus mauvais qu’on ne l’imaginait

0

Il devient urgent de développer le tourisme durable, notamment dans les destinations insulaires, qui possèdent les empreintes les plus élevées.

Selon une étude publiée en mai 2018 dans la revue scientifique Nature Climate Change, et conduite pour la première fois à l’échelle mondiale, l’empreinte carbone du secteur touristique s’avère environ quatre fois plus importante que ce que l’on pensait.

Des chercheurs de l’Université de Sydney, du Queensland et de Cheng Kung – dont nous faisons partie – ont ainsi travaillé ensemble pour évaluer toute la chaîne de production de ce secteur : celle-ci inclut le transport, l’hébergement, la nourriture et les boissons, les objets souvenirs, les vêtements, les cosmétiques et bien d’autres produits.

Tout cela pris en compte, le tourisme mondial est responsable d’environ 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, dépassant de beaucoup les précédentes estimations.

Tout compte fait

Le secteur du tourisme pèse plusieurs milliards de dollars et croît plus vite que le commerce international.

Pour évaluer concrètement les émissions produites par le tourisme, nous avons analysé plus d’un milliard de filières d’approvisionnement portant sur les multiples produits consommés par les voyageurs. En combinant une base de données détaillée sur le commerce international à des comptes permettant de savoir quels biens et services les touristes avaient achetés, nous avons identifié les flux de carbone entre 160 pays pour la période 2009-2013.

Nos résultats montrent que ces émissions ont augmenté d’environ 15 % au cours de cette période, passant de 3,9 gigatonnes (Gt) d’équivalent dioxyde de carbone (CO2-e) à 4,5 Gt. Cette hausse provient principalement des dépenses touristiques liées au transport, aux achats et à la nourriture.

Lire la suite

Lire aussi:« Il faut en finir avec le tourisme et retrouver le sens du voyage »

Source : The conversation, Auteures : Arunima Malik et Ya-Yen Sun

Crédit photo : Chi King sur Wikimedia Commons (Îles Coco, Maldives)

Partager.

Répondre