Manger le poisson qui fraie à Montréal!

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Par Valérie Ouellet                                                    À lire également : Accès aux plages à Montréal : va te baigner ailleurs!



Mots-clés : qualité de l’eau, poisson, pêche, chaîne alimentaire, mercure, Montréal.


Quoique la plupart des Montréalais doutent de la qualité de l’eau, de nombreux pêcheurs se donnent rendez-vous sur les rives du fleuve pour taquiner le poisson. En effet, Montréal compterait plus de 100 000 pêcheurs, selon Saint-Laurent Vision 2000.


Plusieurs espèces mordent à l’hameçon des amateurs de pêche sportive : le brochet , l’achigan, le doré jaune ou noir ou encore la perchaude et l’esturgeon sont tous des prises de choix. En plusieurs endroits, le poisson récolté aux abords du fleuve peut être consommé sans danger.


« Le taux de contamination d’un poisson dépend de l’espèce, de la taille, de l’âge et de l’endroit où on l’a pêché », explique la directrice de l’organisme Union St-Laurent Grands Lacs, Hélène Godmaire. C’est pourquoi, de pair avec le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, la scientifique a mis au point le Guide de consommation de pêche sportive en eau douce.


En identifiant la zone de pêche et l’espèce de la prise, cet outil permet de déterminer la contamination possible du poisson au mercure. « Le mercure est une substance toxique très soluble, il peut rapidement s’immiscer dans la chaîne alimentaire aquatique sous la forme de méthylmercure », précise Hélène Godmaire.

Cycle parasitaire



En se fiant au Guide, le pêcheur découvrira des sites qui permettent de pêcher et consommer un poisson non toxique sur les rives de Montréal. Par exemple, à l’île Sainte-Hélène, le crapet de roche et la perchaude peuvent être consommés sans danger (jusqu’à 8 repas par mois),  de même qu’à la hauteur des Rapides de Lachine, la truite brune et la truite arc-en-ciel constituent de très bons repas. Plus à l’Ouest encore (île Dowker, Beaconsfield et Dorval), une variété de poissons peut être consommée sans problème.

Cycle de contamination par le mercure


Toutefois, le pêcheur averti doit demeurer attentif aux poissons prédateurs, comme le brochet par exemple, qui a absorbé une plus grande quantité de mercure de par sa position dans la chaîne alimentaire, rappelle Hélène Godmaire. Enfin, les amateurs de pêche tout au long du fleuve peuvent se référer au Carnet du pêcheur intégral, conçu par la Chaire de recherche du Canada en éducation relative à l’environnement, pour savourer leurs prises en toute sécurité.


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