Par Denise Proulx,
Mots-clés : Gala de reconnaissance en environnement et développement durable de Montréal, Hôtel Centre Sheraton, Conseil régional de l'environnement de Montréal, Vile de Montréal, initiatives vertes, compostage, transport durable.
Lorsqu’en 2008 la liste des Initiatives vertes est tombée sur le bureau de Michel Giguère, le directeur général du Centre Sheraton Montréal, intuitivement, il a compris que la vie de son milieu de travail allait changer. La directive, lancée expressément par Frits Van Paasschen, le président et chef de la direction de la chaîne d’hôtellerie Starwood, était des plus claires : réduire de 30 % la consommation d’énergie et de 20 % la consommation de l’eau dans chacun des établissements hôteliers de la multinationale d’ici l’horizon de 2020, tout en intégrant le plus grand nombre de gestes environnementaux partout où c’est possible ! « Nous avons formé un comité vert comprenant un employé par service et nous nous sommes mis à rêver de devenir les champions dans le domaine de l’hôtellerie à Montréal », raconte Bruno Meunier, directeur de l’entretien technique. Pour atteindre cet objectif « montréalais », le Sheraton s’est lancé dans le compostage à la cuisine, le recyclage dans tous les services et a poussé l’audace jusqu’à devenir le premier établissement hôtelier en Amérique du Nord à offrir une borne de recherche pour les voitures électriques. « On s’est pris au jeu, dit-il. On voulait décrocher les premières places partout au Canada, même en Amérique du Nord. On a réalisé que ces initiatives vertes devenaient une source de marketing », ajoute-t-il.
Deux prix en une seule semaine
Le transport, plus que du déplacement En 2009, Aéroports de Montréal s’est adjoint aux services de Centre de gestion des déplacements St-Laurent et a lancé le programme Écono-Écolo-Pratique, visant la réduction de la dépendance à l’automobile, en offrant de généreuses mesures incitatives pour encourager ses employés à utiliser des modes de transport alternatif pour leurs déplacements entre leur domicile et leur lieu de travail. Par exemple, les employés utilisant le covoiturage recevaient un accès gratuit au stationnement de l’aéroport. À cette initiative qui a vite fait mouche, le programme est bonifié par la mise en service de l’Express Bus 747 de la STM qui relie 24 heures sur 24 l’aéroport et le centre-ville de Montréal. Les résultats dépassent les attentes : 167 employés d’Aéroports de Montréal participent au programme Écono-Écolo-Pratique. « C’est pour nous une solution qui permet à Aéroports de Montréal de réussir plusieurs défis. D’une part, nous participons avec la collectivité à la nécessaire réduction des gaz à effet de serre. D’autre part, le covoiturage rend notre entreprise plus attractive pour les travailleurs et les incite à demeurer à notre emploi plus longtemps », explique Johanne Bergeron, directrice des ressources humaines chez ADM. Car, il faut bien le reconnaître, il existait bien peu de transport collectif vers l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau . Les employés qui ont adopté ces changements n’y reconnaissent que des avantages. « Après une journée de travail chargée, le covoiturage avec trois autres collègues nous permet de rigoler, de jaser de plein d’autres choses que du travail. Le trajet en groupe nous apparaît plus court », constate Marc Vallières, superviseur à l’entretien des installations. De son côté, Anne Marcotte, directrice des communications et de la responsabilité sociale, y voit une plus grande efficacité au travail. « Je voyage de manière confortable; j’arrive au bureau plus reposée, sans le stress de la circulation. Souvent même, j’ai le temps de lire des documents », témoigne-t-elle dans une vidéo promotionnelle réalisée à l’occasion du 5e Gala de reconnaissance de l’environnement et du développement durable.
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