Par Denise Proulx,
Directrice générale de GaïaPresse
Mots-clés: genre, climat, Réseau francophone international d'expertEs en genre et climat, GaïaPresse
Rapportée par de nombreux médias en France, la création du Réseau francophone international d’expertEs en genre et climat est passé quasiment inaperçu ici même, au Québec. Ce Réseau regroupe des femmes en provenance d’Haïti, du Mali, du Sénégal, de Madagascar, de la France, du Québec et d’ailleurs. Toutes ont développé une expertise supérieure des impacts des changements climatiques sur la vie des femmes, de manière différenciée à celle des hommes. Considéré comme un sujet pointu qui soulève peu d’intérêt médiatique – sauf en France – , la question du Genre est pourtant au cœur des réalités éthiques et équitables prônées par le développement durable de l’humanité. Le Québec est un des éléments des plus dynamique dans la création de ce réseau de haut niveau.
Les femmes victimes du climat
Une avancée des femmes Ces gains sont notamment en relation avec la « nécessaire vision commune » que les pays doivent développer. Par exemple, la prise en compte de la réalité des femmes est recommandée dans la distribution des fonds pour la préservation des forêts. Ceci est d’autant plus pertinent, que les femmes en sont les premières exploitantes et conservatrices, en Afrique et Indonésie. Les femmes devront toutefois obtenir des postes dans les comités de travail des instances supérieures qui gèrent la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques pour que ces avancées se poursuivent. Actuellement, deux femmes seulement siègent aux divers comités de transferts financiers, comptant plus de 50 membres.
La différence francophone C’est dans cet esprit que le réseau francophone international d’expertEs a été créé et qu’un appel a été lancé à l’agence de presse québécoise GaïaPresse, pour la production de contenus sur le genre, avec la collaboration des expertes et partenaires sur les questions du genre. L’objectif est de produire un argumentaire détaillé des bienfaits et de la nécessité de la prise en compte des impacts sur les femmes, venant de la réalité des communautés. Il s’agit d’identifier les avantages des actions menées par les femmes, leur importance et leurs faiblesses. Par exemple, ce sont les femmes qui affrontent les pénuries d’eau, la dégradation des sols, les affres de la sécheresse due aux changements climatiques. « Nous ambitionnons que les délégations de négociateurs en provenance de la francophonie défendent l’importance de prendre en compte le genre dans les décisions internationales de financement et d’adoption de politiques publiques », dit Rajae Chafil, responsable de projet Négociations internationales sur l'environnement, pour le compte de l’Institut pour l’environnement et l’énergie de la francophonie (IEPF), un organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), basé à Québec. C’est elle et sa collègue Dilek Elveren, chargée des questions de genre à l’OIF, qui mènent la mise en œuvre de ce Réseau pour l’année 2011.
La présence québécoise
Ce sera donc un Réseau à découvrir et à suivre au cours de l’année 2011.
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