En juillet dernier, des chercheurs du Laboratoire de géomorphologie marine (LGM) de l’Université Laval et du projet ARCHIVES de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) ont découvert le lac le plus profond du Québec, le lac Walker, situé sur la Côte-Nord. La cartographie du lac a été réalisée à l’aide d’instruments d’hydrographie et de géophysique installés sur le Louis-Edmond Hamelin, un bateau de recherche nouvellement acquis par le Centre d’études nordiques de l’Université Laval.
Le lac Walker est un lac de vallée glaciaire situé dans la réserve faunique de Port-Cartier-Sept-Îles, à environ 30 km au nord-ouest de Port-Cartier. D’une trentaine de kilomètres de long et situé à environ 100 m d’altitude, ce lac culmine à une profondeur de 280 m, ce qui en fait le lac naturel le plus profond du Québec, surpassant même le lac du cratère des Pingualuit à l’extrême nord du Québec (252 m).
Cette découverte permettra, entre autres de retracer l’évolution des changements climatiques et environnementaux du passé dans cette région. Avec sa grande profondeur et son profil de vallée glaciaire, le lac Walker est propice à l’accumulation et à la préservation des sédiments. Une carte bathymétrique de haute résolution sera réalisée grâce aux données recueillies lors de l’expédition. Les profils sismiques obtenus serviront à définir la nature, la répartition ainsi que la stratigraphie des sédiments et l'analyse des sédiments échantillonnés permettra d’obtenir des informations sur les conditions paléoclimatiques.
Les instigateurs de ce projet sont les chercheurs Patrick Lajeunesse, professeur au Département de géographie de l’Université Laval et Pierre Francus, professeur au Centre Eau Terre Environnement de l’INRS.