Voici un exemple typique de maison goudronnée, en Norvège | Crédit photo : © Mahlum |
Le goudron de Norvège s’obtient par carbonisation du pin : une opération consistant à chauffer le bois à haute température en l’absence d’air afin de la transformer en charbon et en goudron végétal (après distillation). Le résultat est un liquide visqueux et collant de couleur noire. A noter : le pin, riche en résine, est connu pour donner le meilleur goudron. Mais on utilise aussi parfois des espèces feuillues, comme le hêtre.
Cicatrisation des arbres
L’un des usages les plus répandus du goudron de Norvège est l’entretien des arbres et arbustes : une application pure, au pinceau ou à la spatule, directement sur les plaies de taille aide en effet à la cicatrisation. De cette manière, ils seront protégés des infections et des champignons (procédé particulièrement utile pour la vigne). Si le chancre s’est déjà développé, retirez la partie du tronc malade en grattant avant de l’enduire de goudron.
Protection du bois
Autre utilisation du goudron de Norvège : le traitement du bois contre la pourriture. Celui-ci est très répandu en Scandinavie, où il est pratiqué depuis des siècles pour protéger maison (voir photo), pontons et outils. Et encore aujourd’hui, il permet de se passer des peintures chimiques.
Utilisation vétérinaire
Les vétérinaires et les propriétaires de chevaux connaissent également très bien le goudron de Norvège car ils l’utilisent régulièrement pour entretenir les sabots : antiseptique et anesthésiant, le produit prévient ou aide en effet à guérir de la pourriture de la fourchette (très efficace en milieu humide). Il faut alors l’appliquer sur un sabot propre une fois par jour.
Notons par ailleurs que le goudron de Norvège est souvent employé pour cicatriser les coussinets blessés des chiens.
Autres usages
Les vertus antiseptiques du goudron de Norvège font qu’on le retrouve aussi dans certaines crèmes et savons. Sans compter qu’il sert, dans la marine traditionnelle, à calfater les coques en bois.