Percée importante dans le secteur agroalimentaire canadien Les transformateurs laitiers du Québec se dotent de lignes directrices pour l’analyse du cycle de vie de leurs produits

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Le Conseil des industriels laitiers du Québec (CILQ) marque une première aujourd’hui en dévoilant lors de son congrès annuel une étude qui trace des lignes directrices pour l’analyse du cycle de vie (ACV) des produits laitiers. De telles lignes directrices visent à encourager et à faciliter la réalisation d’ACV par les entreprises québécoises de transformation laitière. L’ACV est une méthodologie qui permet aux organisations d’avoir une vision globale de leurs activités et d’ainsi évaluer les bilans écologique et socio-économique complets d'un produit, d’un procédé et même d’une organisation.

Initiée par le CILQ, avec l’appui financier du Fonds de développement de la transformation alimentaire (FDTA), cette étude a été réalisée conjointement par les experts du Groupe AGÉCO et de QUANTIS, firmes dont l’expertise en matière d’ACV est reconnue (voir fiche ci-jointe).   

Sur la base des lignes directrices proposées par l’étude, les entreprises seront à même d’élaborer leur propre analyse de cycle de vie et pourront ainsi bénéficier d’importantes contributions financières consenties d’ici le 31 mars 2014 par le FDTA pour la réalisation d’ACV. Ces contributions peuvent être attribuées pour l’une des étapes suivantes : diagnostic de performance environnementale, optimisation et tests de faisabilité de solutions découlant de l’ACV, obtention d’une certification environnementale.

À l’occasion de ce dévoilement, Pierre Nadeau, PDG du CILQ, exprime son enthousiasme devant les perspectives ainsi ouvertes : « Désormais, a-t-il déclaré, nos entreprises disposent d’un nouvel outil, qui leur permet de renforcer le développement durable de leur production. Ce faisant, elles peuvent se doter d’un avantage concurrentiel réel sur le marché de la transformation laitière. »

Pour leur part, les deux firmes qui ont réalisé cette étude se disent ravies d’avoir participé à ce projet. « Nous sommes heureux de contribuer à la conception d’un tel outil qui saura appuyer concrètement les entreprises agroalimentaires québécoises dans le virage vers une production plus responsable sur les plans social et environnemental », souligne Catherine Brodeur, représentant le Groupe AGÉCO. Quant au représentant de QUANTIS, Édouard Clément, il indique : « Nous sommes convaincus que l’approche cycle de vie est appelée à opérer un important changement dans le comportement des entreprises du secteur de la transformation laitière en leur permettant d’optimiser leur production tout en empruntant la voie du développement durable ».

 

L’ACV, une démarche au service de l’environnement et de la société

Méthode reconnue sur plan international, l’ACV est devenue au fil des ans une référence pour améliorer la performance environnementale mais aussi sociale des produits et des procédés. Elle permet aux entreprises qui y ont recours de mieux répondre aux exigences sans cesse grandissantes des diverses parties prenantes – collectivité, travailleurs, fournisseurs et partenaires, consommateurs et autres acteurs.

Cette analyse fournit une information précieuse sur toutes les étapes de la vie d’un produit – de l’extraction des matières premières jusqu'à la fin de sa vie — et permet de documenter les divers impacts sur l’environnement et la société. Tous les aspects du développement durable peuvent ainsi être pris en compte.

 

Un outil aux retombées multiples

Les lignes directrices élaborées pour les entreprises de transformation laitière s’articulent autour de deux pôles : environnemental et social. Ces lignes fournissent des balises méthodologiques pour assurer la qualité, la rigueur, la cohérence et la crédibilité des études ACV que mèneront ultérieurement les entreprises. Elles s’adressent donc principalement aux consultants qui auront à réaliser des ACV et ne se substituent pas à leur expertise.

La prise en compte de telles lignes directrices comporte de nombreux avantages pour les entreprises. Elles permettent en effet de :

  •  Réduire les coûts unitaires des projets d’ACVqui seront élaborés, surtout en regard des premières étapes d’une analyse (établissement du champ d’étude, des méthodes d’analyse), souvent similaires pour un secteur donné.
  • Centrer ainsi l’investissement des ressources davantage sur l’application concrètede l’ACV au sein de l’entreprise, considérant notamment les résultats à atteindre, les recommandations à formuler, l’accompagnement à assurer.
  • Uniformiser et standardiser les façons de faire, pour assurer la qualité et la cohérence des diverses études réalisées dans un secteur donné.
  • Faciliter la comparaison et la communication des résultats.

Notons que ces lignes directrices constituent la première étape d’une série de plusieurs lignes directrices qui seront publiées prochainement.

 

Un produit qui devra néanmoins s’adapter

La méthodologie de l’ACV étant en évolution constante, il conviendra de revoir périodiquement la teneur des lignes directrices. Il faut en effet, entre autres facteurs, tenir compte en continu des données disponibles, de l’évolution des méthodes d’évaluation des impacts ainsi que des modifications et améliorations technologiques du secteur de la transformation laitière.

Pour conclure, les partenaires dans ce projet sont d’avis que l’acquisition de telles lignes directrices est au diapason des nombreuses initiatives internationales en matière de performance environnementale, de gouvernance et de responsabilité sociale des organisations. Elle témoigne en outre du changement important qui s’opère à l’échelle des entreprises pour mettre en œuvre les principes du développement durable. Un pas important vient donc d’être franchi dans le secteur de la transformation laitière.

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