Réagissant au dernier bilan québécois sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) dévoilé aujourd’hui, le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ) trouve fort encourageantes les diminutions observées, en particulier depuis les sommets atteints en 2004.
Cela est d’autant plus appréciable lorsque l’on compare ces résultats à ceux de l’ensemble de la planète. L’Associated Press annonçait d’ailleurs hier que « le ministère américain de l'Énergie a publié jeudi des données qui montrent une augmentation sans précédent en 2010 du dégagement de dioxyde de carbone (C02) [à l’échelle de la planète]. » Toujours selon l’AP, « cela signifie que les niveaux de gaz à effet de serre sont plus élevés que dans le pire scénario esquissé par les climatologues il y a quatre ans, lorsqu'ils ont mis en garde contre le rythme du réchauffement causé par l'activité humaine. »
Il semble donc que les mesures de lutte contre les changements climatiques qui ont été mises en œuvre au Québec au cours des dernières années, entre autres motifs, amènent des diminutions bien réelles de GES, et ce, même si le PIB a crû de manière significative durant cette période. Le Québec confirme son leadership en ce domaine.
Les conseils régionaux de l’environnement sont d’ailleurs fiers de contribuer à leur manière à ces résultats encourageants. Des campagnes nationales comme le Défi Climat et les Rendez-vous de l’énergie sont des exemples concrets de leur grande implication dans ce domaine.
Cela dit, le RNCREQ tient à souligner que nous sommes encore très loin de la coupe aux lèvres. Non seulement le défi planétaire de la lutte contre les changements climatiques reste entier, mais il faudra accroître substantiellement nos efforts de réduction pour espérer atteindre l’ambitieuse cible de réduction que nous nous sommes fixée pour 2020 (moins 20 % par rapport à 1990). Le secteur des transports reste celui qui devra le plus y contribuer.
C’est d’ailleurs pour cette raison que les CRE ont choisi de susciter la mise en œuvre d’une stratégie globale de réduction de la dépendance au pétrole. Non seulement une telle stratégie aura-t-elle des conséquences très positives sur l’économie québécoise, elle sera aussi très bénéfique pour la santé publique et pour la réduction des émissions de GES. Cette question de la dépendance au pétrole est d’ailleurs le thème central du premier Forum québécois sur l’énergie, qui aura lieu les 16, 17 et 18 novembre à Shawinigan et dont on trouve la programmation complète en ligne.