Dans exactement 2 semaines, la triple manifestation organisée par les citoyens bénévoles de la Coalition québécoise de lutte contre la pollution électromagnétique (CQLPE) va, nous l'espérons vivement, passer à l'histoire comme le point tournant dans la lutte engagée pour faire reculer Hydro-Québec dans son projet de nous imposer ses 3,8 millions de compteurs électropolluants. Cependant, nous avons RÉELLEMENT besoin de l'aide de tout le monde pour faire de cet événement non pas une simple manif de plus dans la longue histoire des mouvements de protestation au Québec, mais la démonstration claire et définitive que ce projet ne bénéficie aucunement de l'acceptabilité sociale nécessaire pour en justifier la poursuite.
Il est tout simplement hors de question qu'Hydro-Québec prenne pour acquis que la population va se laisser imposer sans résister des émetteurs de micro-ondes qui, selon un expert californien en matière de politique nucléaire, vont exposer l'ensemble du corps d'une personne se trouvant à 3 pieds d'un compteur à des radiations électromagnétiques cumulatives (possiblement cancérogènes selon l'OMS) environ 100 fois plus élevées que celles émanant d'un téléphone cellulaire.
Il est tout simplement hors de question qu'Hydro-Québec puisse continuer à se moquer impunément de notre intelligence en s'entêtant à se cacher derrière le Code de sécurité 6 du gouvernement canadien pour prétendre que le niveau d'exposition d'une personne qui se tiendrait à un mètre de leur quincaillerie électronique « de nouvelle génération » serait 23 000 fois inférieur aux limites établies par Santé Canada, des normes désuètes au sujet de laquelle on peut lire la sage recommandation suivante, tirée de ce document explicatif de Santé Canada : « Ce Code ne peut tenir compte de toutes les situations possibles dans un domaine où la technologie progresse rapidement et où des difficultés inattendues et uniques peuvent y survenir. Le respect aveugle des règlements ne peut remplacer l'exercice d'un jugement judicieux. »
De plus, ainsi qu'André Fauteux l'indique plus bas dans ce bulletin de 100 pages débordants d'informations qu'il est vital de connaître, M. George Abiad, responsable du projet des compteurs chez Hydro-Québec, a tort de prétendre, comme il l'a fait le 19 janvier sur les ondes de Radio-Canada, lorsqu'interviewé par Anne-Marie Dusseault dans le cadre de l'émission de RDI, 24 heures en 60 minutes, que l'Europe a adopté les mêmes limites d'exposition aux micro-ondes que le Canada. C'est archi faux, car de nombreux pays d'Europe et d'ailleurs sont déjà beaucoup plus prudents. En effet, la limite canadienne est de 10 millions de microW/m2 comme aux États-Unis versus 1,1 million de mW/m2 en Belgique (sauf en Wallonie elle est de 24,000), 100,000 en Italie, en Russie et en Chine, et 95,000 en Suisse, au Luxembourg et au Liechtenstein.
Qui plus est, la Résolution 1815, fondée sur le principe de précaution et adoptée le 27 mai 2011 par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, fixait le niveau d'exposition aux micro-ondes à un seuil maximal 10000 fois inférieur à celui en vigueur au Canada. Il faut savoir aussi que les villes de Toscane (Italie), Salzbourg (Autriche) et Valence (Espagne) appliquent elles aussi une limite d'exposition aux radiofréquences 10000 inférieure à celle en vigueur au Canada et que partout dans le monde des efforts sont déployés pour ajuster les normes de seuil admissible aux nouvelles données scientifiques probantes qui nécessite à tout le moins l'application du principe de précaution pour éviter la catastrophe sanitaire anticipée. Continuer, comme le fait Hydro-Québec, à s'en remettre à la norme scientifiquement insoutenable du Code de sécurité 6, qui exclut de manière tout à fait arbitraire les graves effets biologiques et neurologiques d'une exposition à long terme à de faible niveaux de radiations électromagnétiques, c'est non seulement jouer à l'autruche, mais c'est surtout vouloir prendre l'ensemble de la population comme cobayes dans une expérience à grande échelle digne des films d'horreur de série B.
Il est donc tout simplement hors de question qu'Hydro-Québec soit autorisée, quelle que soit la décision finale, pistonnée d'en haut, de l'impuissante Régie de l'énergie, à exposer la population québécoise à une véritable bombe électromagnétique dont des dizaines de milliers Québécois-es doivent déjà subir les douloureuses et débilitantes conséquences dans Villeray, à Boucherville et la MRC de Memphrémagog.
C'est donc à nous tous et toutes que revient la responsabilité de faire entendre raison à nos décideurs politiques. Signez notre pétition (AVANT le 2 février) demandant un moratoire sur l'installation des compteurs de nouvelle génération d'Hydro-Québec, téléchargez notre Trousse conçue spécialement pour solliciter par voie de résolution l'appui de votre conseil municipal à l'égard de nos 3 principales revendications, venez mieux vous informer lors des 3 conférences (détails ci-dessous) offertes par la CQLPE et surtout venez participer à notre manif (détails ci-dessous) le 5 février prochain.
Ensemble, nous allons RÉUSSIR!
Source: Coalition québécoise de lutte contre la pollution électromagnétique