Le ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire et ministre responsable des régions de la Chaudière-Appalaches et du Centre-du-Québec, M. Laurent Lessard, annonce aujourd’hui, au nom du ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, M. Pierre Arcand, un investissement de 2 146 796 $ pour la réalisation d’un projet d’étude sur les eaux souterraines dans les régions de la Chaudière-Appalaches et du Centre-du-Québec. Cette aide financière est versée dans le cadre du Programme d’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines (PACES), volet majeur des activités du Bureau des connaissances sur l’eau.
Chaudière-Appalaches
« Dans Chaudière-Appalaches, c’est 50 % de la population qui est alimentée par des sources d’eau souterraine. Compte tenu de la présence d’une activité agricole importante, il est d’autant plus pertinent de s’assurer de préserver la qualité de l’eau dans la région », a déclaré le ministre Lessard.
Ce projet d’étude sera coordonné par l’Institut national de recherche scientifique – Centre Eau Terre Environnement (INRS-ETE). Des chercheurs et étudiants de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), de l’Université Laval et de l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) participeront également à sa réalisation. La superficie étudiée par les chercheurs est de 11 385 km2 et correspond, en grande partie, aux territoires gérés par les organismes de bassins versants (OBV) du Chêne, Chaudière, Etchemin, de la Côte-du-Sud et du fleuve Saint-Jean. Plus de 260 000 personnes habitent ce territoire.
Le projet sera mis en œuvre grâce à la participation de partenaires régionaux tels que la Conférence régionale des élus de la Chaudière-Appalaches et ses municipalités régionales de comté constituantes. Les OBV de la région et l’IRDA contribuent également à la réalisation du projet. Pour sa part, le gouvernement du Québec y investit 1 200 000 $.
Centre-du-Québec
Le projet d’étude réalisé dans le Centre-du-Québec sera confié à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Le gouvernement du Québec y contribue en versant une somme de 946 796 $.
« Je suis très heureux de pouvoir m’associer à ce projet de toute une région qui s’est mobilisée afin de préserver ses précieuses ressources en eau », a conclu le ministre Lessard.
La zone d’étude, d’une superficie d’environ 4 585 km2, comprend 75 municipalités ainsi que le territoire autochtone d’Odanak. Près de la moitié des 192 000 résidents de ce territoire s’alimente à partir de nappes d’eau souterraine.
Le projet d’étude peut compter sur l’appui de plusieurs acteurs de la région, notamment le Conseil de gouvernance de l’eau des bassins versants de la rivière Saint-François (COGESAF), la Corporation pour la promotion de l’environnement de la rivière Nicolet (COPERNIC), les conférences régionales des élus du Centre-du-Québec, de la Chaudière-Appalaches et de l’Estrie, et les MRC d’Arthabaska, de Drummond, de l’Érable, du Haut-Saint-François, de Nicolet-Yamaska et du Val-Saint-François. L’Agence de géomatique du Centre-du-Québec et l’Université de Sherbrooke collaborent également au projet.
Une portion des deux territoires à l’étude est visée par l’industrie gazière pour l’exploration du gaz de schiste. L’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines viendra compléter les études déjà lancées par le Comité de l’évaluation environnementale stratégique sur les gaz de schiste.
« En raison de son abondance au Québec, on a longtemps eu l’impression que l’eau était en quelque sorte une ressource inépuisable. Nous savons maintenant qu’il n’en est rien et qu’il nous faut tout faire pour préserver ce précieux héritage. Or, le meilleur moyen pour y parvenir est sans conteste d’approfondir nos connaissances à son égard. C’est pour cette raison que le PACES a été créé. D’ici trois ans, nous aurons une image claire de nos eaux souterraines sur près de 80 % de la superficie du Québec méridional municipalisé », a fait remarquer le ministre Arcand.
Source: MDDEP