Plus de 10 citoyens qui se regroupent spontanément pour dénoncer un déversement de produits chimiques ou pétroliers qui se déroulent sous leurs yeux, ou pour arrêter le remblaiement illégal d’un milieu humide, ou contre la destruction d’un boisé, ou même pour contrer la coupe d’un arbre centenaire en milieu urbain, autant de manifestations potentiellement illégales après l’adoption de la loi 78, car elles n’auront pas fait l’objet d’un préavis de 8 heures auprès du service de police.
Nature Québec craint les dérives que peut entraîner l’application de la loi 78 sur le droit démocratique des citoyens de manifester leur opposition et sur la protection de l’environnement. Nature Québec reçoit régulièrement des témoignages de groupes de citoyens se réunissant spontanément pour défendre un milieu naturel en péril, des espèces végétales menacées (ail des bois, ginseng, fougère…) devant l’arrivée de bulldozer, de pillards, ou de destructeurs de rives. Au-delà de 10 personnes, ces « attroupements » deviendront-ils illégaux ? Du moins jusqu’en juillet 2013, date de la fin d’application de la loi ?
Source: Nature Québec