Par Marie-Eve Cloutier
Mots-clés : Milieux naturels du sud du Québec, Saint-Bruno-de-Montarville, Action pour un environnement sain (APES), élections provinciales 2012
Au moins une centaine de personnes étaient présentes lors de la mobilisation citoyenne lundi soir, alors que l’Action pour un environnement sain (APES) invitait la population à songer à l’environnement le soir du scrutin du 4 septembre prochain. Le jour et l’endroit de cette rencontre ont été bien choisis, car hier soir la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville s’apprêtait à adopter son Plan de conservation des milieux naturels et de réduction de l’empreinte environnementale, plan que le parti d’opposition avait qualifié de « plan de déforestation ». Caroline Rodrigue, présidente de l’APES, a souligné qu’il est remarquable de voir des citoyens donner de leur temps pour des causes sociales et environnementales. « Il est cependant moins remarquable que ces gens doivent se battre contre des instances municipales ou gouvernementales », a-t-elle ajouté, soulignant la lutte menée par les gens de Saint-Bruno dans le dossier du boisé des Hirondelles, entre autres.
L’environnement absent de la campagne électoraleMme Rodrigue a fait valoir que ce ne sont pas tous les candidats qui se sont positionnés par rapport à l’importance de mettre en place des mécanismes de protection pour les derniers espaces verts dans le sud du Québec. « La course au développement doit cesser », a renchéri Christian Simard, directeur général de Nature Québec. « Il faut changer de mentalité et repenser l’économie. » M. Simard a aussi invité les gens à bien réfléchir le soir du vote : « Le Parti libéral du Québec et la Coalition Avenir Québec disent vouloir “faire du ménage” et j’ai bien peur qu’ils le fassent dans nos ressources naturelles. » Sans dire pour qui voter, il a ajouté que d’autres partis politiques ont manifesté une plus grande ouverture face à la préservation de certains milieux naturels.
Agir tant qu’il est encore tempsTommy Montpetit, porte-parole des Partenaires du parc écologique de l’archipel de Montréal, croit que d’ici 4 ans, il n’y aura pratiquement plus de milieux naturels si nous n’agissons pas maintenant. « Aucun des partis politiques n’a mentionné les milieux naturels du sud du Québec dans leurs plateformes », a-t-il mentionné, rappelant qu’une lettre ouverte cosignée par 54 professeurs et chercheurs universitaires a pourtant souligné l’absence d’un «Plan Sud» pour la biodiversité du Québec. « Il faut être vigilant et agir en tant que société de façon responsable tandis qu’il est encore temps », a conclu Tommy Montpetit.
Source: GaïaPresse |