Par Marie-Eve Cloutier
Mots-clés : Élections provinciales, environnement, économie écologique, PLQ, CAQ, PQ, QS, ON, PVQ
Une coalition non partisane formée de groupes environnementaux a rendu public hier son bulletin de notes d’évaluation des plateformes environnementales de six formations politiques. Selon l’évaluation, Québec solidaire obtient une note remarquable de 83 %, suivi du Parti Québécois avec 73 %. Option nationale et le Parti vert du Québec sont au centre du peloton avec respectivement 50 % et 42 %, alors que le Parti libéral du Québec et la Coalition avenir Québec ferme la marche avec un faible 33 % et 31 %. À en juger par la coalition – regroupant l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), la Coalition québécoise pour une gestion responsable de l'eau, EAU SECOURS!, la Fondation Rivières, Greenpeace, Nature Québec, la Coalition Québec meilleure mine et le Réseau Québécois des groupes écologistes – tous les partis ont peu ou pas proposé de vision d’ensemble ni adressé la nécessité de faire au Québec un virage majeur vers une économie écologique qui diminue notre empreinte négative sur nos écosystèmes. Tous, à l’exception de Québec solidaire qui demeure un parti politique émergent.
Les derniers de classeNicolas Mainville, directeur de Greenpeace au Québec, a manifesté son incompréhension vis-à-vis le PLQ et la CAQ alors que ces deux partis politiques ont réussi à éviter de parler de certains gros dossiers en environnement. « Ces deux formations ne parlent même pas de protection des milieux naturels et humides dans leurs plateformes », a-t-il déploré. Contrairement à ce qui a été dit depuis le début de la compagne électoral, il a été beaucoup plus question d’environnement qu’on le pense, estime Christian Simard, directeur de Nature Québec. « Paradoxalement, lorsque les libéraux parlent d’exploitation de ressources minières non renouvelable dans le Nord ou lorsque les caquistes veulent comprimer les évaluations environnementales pour puiser plus rapidement le pétrole du gisement Old Harry – si pétrole il y a – on parle d’environnement. Mais, pas dans le bon sens ! » a indiqué M. Simard.
Faire un choix éclairé le 4 septembreLa coalition invite donc les électeurs à consulter le bulletin de notes afin de faire un choix éclairé lors du scrutin du 4 septembre. « Avec la campagne actuelle, il est difficile de se faire une tête à propos des enjeux environnementaux et c’est pour cette raison que nous avons réalisé ce travail qualitatif et quantitatif », a précisé Patrick Bonin, directeur climat-énergie à l’AQLPA. Pour Kim Cornelissen, vice-présidente de l’AQLPA, l’environnement ne pourrait que mieux se porter si quelques-uns des candidats sensibles à la cause pouvaient être élus aux prochaines élections. |
Source: GaïaPresse