La pratique du vélo en ville selon John Pucher

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Par Marie-Eve Cloutier


Mots-clés : John Pucher, Vélo Québec, mobilité durable, transports actifs

 

« Les avantages du cyclisme sont dix fois plus grands que les risques d’être blessé dans un accident. C’est un mythe de dire que le cyclisme est dangereux », indique John Pucher

Image: Université Rutgers

Marcher et faire du vélo, c'est ce qui est le plus agréable lorsqu'il s'agit de se déplacer en ville. Et pour savoir si une ville accorde de l’importance à ces moyens de transport, il faut se poser la question: est-ce que les femmes les utilisent ?

Cette observation est celle de John Pucher, professeur au département de la planification urbaine à l’Université de Rutgers aux États-Unis, qui étudie la marche et le vélo depuis les 12 dernières années.

« Toutes les études sur le cyclisme prouvent que la femme est la clé du succès. Aux Pays-Bas, au Danemark et en Allemagne, plus de la moitié des cyclistes sont des femmes. Ça indique que le cyclisme est très sécuritaire », a-t-il affirmé lors d’une récente conférence à Montréal à l’invitation de Vélo Québec.

Selon l’État du Vélo au Québec de 2010, la proportion de femmes cyclistes atteint 37 % à Montréal. Au niveau provincial, on estime à 47 % le nombre de femmes qui fait du vélo. Ce nombre est plus élevé que la France (41 %), mais plus bas qu’en Allemagne (49 %). Aux Pays-Bas et au Danemark, les femmes cyclistes sont majoritaires (55 %).

 

Montréal, moins sécuritaire pour le vélo ?

À 37 % de femmes cyclistes à Montréal, est-ce à dire que faire du vélo dans la métropole est moins sécuritaire qu'ailleurs ? Pas nécessairement, croit l'universitaire, mais les autorités municipales ont peut-être un petit bout de chemin à faire. « Montréal à de beaux exemples d’aménagement de piste cyclables, mais certaines intersections gagneraient à être sécurisées », soutient l’Américain francophile.

Il cite des aménagements qui ont fait mouche. « À Portland, il existe des feux de circulation permettant aux cyclistes de traverser les rues en diagonale . Augmenter les espaces de stationnement pour les vélos, élargir les voies cyclables et construire des ponts réservés aux vélos sont autant d’autres exemples pouvant rendre la pratique du vélo plus sécuritaire », propose-t-il.

Les résultats de recherche du professeur Pucher seront publiés dans un livre intitulé City cycling qui servira de guide pour la renaissance de la pratique du vélo en milieu urbain dans le monde d’aujourd’hui. À paraître cet automne.

 

Source: GaïaPresse

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