Par Jennifer Blanchette
«L'agenda 21 de la culture, adopté le 5 décembre 2011, est un cadre de référence idéal pour faire de la culture une composante transversale majeure du développement durable», explique Valérie Guilmain, agente de liaison et chargée de projets au Ministère de la Culture et des Communications du Québec. – Photo de courtoisie |
Mots-clés : culture, développement durable, durabilité, Plan de développement durable de la collectivité montréalaise, Ville de Montréal
Avec le Plan de développement durable de la collectivité montréalaise 2010-2015, la Ville a adopté la culture comme quatrième pilier du développement durable. Malgré cette avancée, la reconnaissance d’un long travail de sensibilisation se fait toujours attendre.
«Nous éprouvons encore beaucoup de difficulté à faire reconnaitre les enjeux culturels car ils ne sont pas tangibles, contrairement à en environnement, par exemple, où on peut quantifier les gaz à effet de serre », soutient le directeur général de la Coalition pour la diversité culturelle, Charles Vallerand.
Le véritable défi réside dans l’aspect de durabilité. Il n’est pas clair de ce que cela signifie lorsque son sens se rattache à la culture. «Le développement durable doit être un engagement pour tous les gouvernements locaux et même s’il y a beaucoup d’initiatives, les politiques culturelles sont encore à bâtir», clame-t-il.
Même son de cloche du côté de la Ville de Montréal.
«Notre objectif est d’intégrer la culture à toutes les politiques publiques. Il est primordial que les organismes culturels s’approprient les questions reliées à leur milieu et qu’elles s’interrogent sur leur impact»,suggère Marie-Ève Bonneau agente de développement culturel à la Ville de Montréal.
Depuis novembre 2010, la Position politique de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), avec lequel s’accorde le Plan 2010-2015, a été adoptée par la Ville de Montréal, un des membres fondateurs du CGLU.
Des initiatives encourageantes
S’il reste encore beaucoup de sensibilisation à faire, certains groupes culturels ont déjà mis la main à la pâte en encourageant des projets artistiques dans la métropole et ses environs.
C’est le cas de MU, un organisme à but non-lucratif qui fait la promotion de l’art public grâce à des murales réalisées dans les communautés locales. MU vise deux aspects: la démocratisation de l’art et le développement social.
Parmi leurs réalisations, le projet de murale Le marais à Verdun est un bel exemple de l’impact de l’art sur la collectivité.
«Le marais s’inscrivait dans l’aménagement d’un îlot de fraîcheur au futur parc Phillippe-Zotique-Millette, conçu par plusieurs architectes. Une fois la murale complétée, les architectes sont retournés à leur planche à dessin afin de revoir les aménagements initiaux du parc et les adapter à la murale. C’est précisément ce que nous souhaitons, que la culture soit intégrée dans les politiques d’aménagement urbain», avance Emmanuelle Hébert, promotrice pour MU.