Photo de Malene Thyssen – Wikipedia commons |
Le rapport du Commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada, rendu public aujourd'hui, réitère l’exceptionnelle richesse du patrimoine marin du pays et son importante contribution à la prospérité de ses habitants. Tel que souligné par la SNAP depuis de nombreuses années, le document conclut que Pêches et Océans Canada et Parcs Canada n’ont pas respecté leurs engagements en matière de conservation marine. En conséquence, la biodiversité marine du Canada est en péril et par le fait même la prospérité de nombreuses collectivités côtières.
Une analyse globalement accablante
Alors que l’engagement de créer un réseau national d’aires marines protégées (AMP) a été pris il y a plus de 15 ans, les AMP représentent toujours moins de 1 % de notre territoire maritime. Par ailleurs, les rares AMP qui ont été créées (une dizaine) n’offrent pas une protection suffisante et sont inadéquatement surveillées et suivies. Finalement, ces sites protégés, choisis individuellement, n’offrent pas les avantages d’un réseau fonctionnel.
Par ailleurs, le Commissaire constate que plusieurs problèmes identifiés lors d’une précédente évaluation persistent toujours, comme le manque de volonté ou le faible engagement du gouvernement fédéral, la difficulté de concilier des intérêts contradictoires ou encore le manque de ressources. « Ce rapport indépendant et incontestable dresse malheureusement un triste portrait de la situation marine au Canada, en tous points identique à celui que la SNAP a rendu public récemment » constate Jérôme Spaggiari, coordonnateur en conservation à la SNAP Québec.
Des solutions existent
Afin de réaliser de véritables progrès en matière de conservation marine au Canada, il conviendra de concevoir le futur réseau d’AMP de manière globale, comme la Californie et l’Australie l’ont récemment fait avec succès. Des ressources supplémentaires devront également être au rendez-vous. « Quelques semaines après que le ministre Kent ait laissé entendre que le Canada peinerait à atteindre ses objectifs en matière d'aires marines protégées, ce nouveau rapport rend absolument intenable le maintien de la trajectoire gouvernementale actuelle. Nous devons protéger nos océans pour continuer de profiter des services écologiques qu’ils nous rendent » conclut Jérôme Spaggiari.
Consultez le rapport complet du Commissaire à l’environnement et au développement durable sur les aires marines protégées en cliquant ici.
Source: SNAP