Par Marie-Eve Cloutier
Mots-clés : Forum pour que le Québec ait meilleure mine, Martine Ouellet, ressources naturelles, mines, redevances, Val-Jalbert
La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, affirme qu’il était temps de revoir le modèle de développement économique du secteur de l’industrie minière au Québec. Contrairement à ce qu’il s’est dit par le passé, l’intégration du volet de la transformation serait loin d’appauvrir le Québec, bien au contraire, a mentionné la ministre lors de son passage au Forum pour que le Québec ait meilleure mine.
Mettre en place une chaîne de valeur
Aux dires de Mme Ouellet, le secteur de la transformation des produits miniers pourrait mener à la création de trois à quatre fois plus d’emplois que le secteur de l’extraction. « On peut penser extraire le lithium et le transformer en piles électriques que l’on pourrait utiliser pour des voitures, créant ainsi une chaîne de valeur », a-t-elle donné comme exemple. Le secteur de la transformation en sol québécois pourrait aussi s’appliquer à d’autres matériaux comme le fer et le nickel. Parmi les autres mesures annoncées, Mme Ouellet a rappelé le projet de règlement de son gouvernement qui exigerait dorénavant une garantie financière de 100 % pour assurer la restauration des sites miniers, ainsi que la tenue d’un Forum sur les redevances minières le 15 mars prochain.
Après les fleurs, le potL’allocution de Martine Ouellet a été suivie par une période d’échanges et de questions avec les participants au Forum. Alors que plusieurs groupes environnementaux ont salué les récentes décisions prises par le gouvernement actuel au cours de la dernière semaine, comme l’annonce d’uneconsultation élargie sur le gaz de schiste menée par le BAPE, d’autres en ont profité pour demander des explications. C’est ce qu’a fait Mikaël Rioux de la Fondation Rivières en demandant à la ministre des Ressources naturelles la raison pour laquelle Val-Jalbert a été exclue lors de l’annonce de l’annulation des projets de petites centrales hydro-électriques. « Il n’y a pas d’acceptabilité sociale pour ce projet. Alors pourquoi madame Marois y a-t-elle donné le feu vert? » a-t-il demandé à Martine Ouellet. Pour sa défense, la députée de Vachon a d’abord fait un préambule avant de répondre directement à la question de M. Rioux en insistant sur le fait que le Parti Québécois a pris des décisions très courageuses depuis septembre 2012, notamment en déclassant la centrale nucléaire de Gentilly-2. « Pour le dossier des petites centrales, la décision n’a pas été facile puisque certaines communautés locales auraient souhaité voir ce développement économique dans leur région, même si l’énergie produite avait été vendue à perte. Cependant, en ce qui concerne Val-Jalbert, les autorisations ont été données par l’ancien gouvernement au pouvoir », a indiqué Martine Ouellet, raison pour laquelle il serait impossible de faire marche arrière.
Source: GaïaPresse |