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Alors que le gouvernement de l’Ontario et la région torontoise, incluant sa communauté d’affaires, sont résolument engagés à trouver les nouvelles sources de revenus nécessaires pour financer les projets de transports collectifs, TRANSIT, l’Alliance pour le financement des transports collectifs au Québec, se demande quand Québec et la région montréalaise feront de même. La prudence du gouvernement du Québec et de la région montréalaise à cet égard laisse perplexe, alors que les enjeux sont tout aussi criants.
Les signaux sont très clairs dans la métropole ontarienne :
- Aujourd’hui, le 2 avril, Metrolinx (l’autorité régionale de transport) a publié une liste de possibilités d’investissements pour financer l’expansion du réseau de transport en commun, afin d’aider le gouvernement ontarien à décider de la voie à suivre. Elle examiné plus de 25 options de financement, en comparant les meilleures pratiques et en organisant des tables rondes régionales.[1]
- Le 25 mars, Kathleen Wynne, la première ministre de l’Ontario depuis tout juste deux mois, a affirmé que les péages et des nouvelles taxes serviront à financer les projets de transports collectifs.[2]
- Le 18 mars, le Toronto Board of Trade (la chambre de commerce métropolitaine) a publié un rapport proposant des nouvelles sources de revenus et a lancé une campagne d’appui intitulée Let’s break the gridlock.[3]
Selon Coralie Deny, directrice générale du Conseil régional de l’environnement de Montréal et porte-parole de TRANSIT, « si la similarité des enjeux avec Montréal est manifeste, on ne peut en dire autant de la résolution politique qui anime la nouvelle première ministre ontarienne et la communauté torontoise. Pourtant, le consensus métropolitain développé à Montréal en faveur de nouvelles sources de financement des transports collectifs est très clair. Beaucoup d’acteurs de la région, comme la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, reconnaissent que nous n’avons d’autres choix que de trouver de nouvelles sommes pour couvrir les besoins urgents et immenses en transports collectifs. »
Politique québécoise de mobilité durable
Christian Savard renchérit : « Il faut rénover les infrastructures routières et de transports collectifs, puis développer en priorité les transports collectifs. Il y a consensus là-dessus, et la prochaine Politique québécoise de mobilité durable devra entériner une telle vision et un cadre financier à long terme sur cette question; or les nouvelles sommes ne peuvent pas attendre la mise en œuvre de la politique. Il faut choisir maintenant et dégager de nouveaux fonds pour nos infrastructures, dès cette année. TRANSIT attend à cet effet le signal du gouvernement du Québec.»
Source: TRANSIT