Photo de Michael Haferkamp – Wikipedia commons |
Des militants de Greenpeace Belgique mènent une action au Formula 1 Shell Belgian Grand Prix (Grand Prix de Formule 1 Shell de Belgique), et ont escaladé le toit de la tribune principale, en face de l’espace VIP, pour y déployer une banderole de 20 mètres où l’on peut lire « Artic Oil ? Shell No ! ».
Greenpeace entend ainsi protester contre la politique catastrophique de Shell, commanditaire principal du Grand Prix de Formule 1 de Belgique, en Arctique. La compagnie pétrolière a en effet investi 5 milliards de dollars pour forer en Alaska, mais a déjà connu quelques gros ratés qui ne l'ont cependant pas découragée. Shell a d'ailleurs récemment signé un contrat avec Vladimir Putin et Gazprom pour opérer dans l’Arctique russe, une région où la réglementation est laxiste et les accidents monnaie courante.
« Ce sport est à la pointe de la technologie en matière d’ingénierie et de sécurité, mais le programme de forage Arctique de Shell repose sur une technologie et des équipements qui ont été développés avant même que les pilotes présents aujourd’hui sur ce circuit ne soient nés a commenté Patrick Bonin, responsable des campagnes Climat-Énergie et Arctique pour Greenpeace Canada.La seule raison pour laquelle Shell peut se permettre d'aller forer dans une région aussi reculée, c'est le changement climatique. Les plates-formes pétrolières ont désormais accès à des zones qui étaient auparavant prises par les glaces. »
« Ce Grand Prix est le plus grand jour de l’année pour Shell, a déclaré un des activistesprésents sur le toit de la tribune principale. Cette compagnie pétrolière a dépensé des millions d’euros pour avoir son logo partout à Spa-Francorchamps et pour divertir ses VIP. Mais elle ne veut surtout pas évoquer ses plans d’exploration pétrolière en Arctique. C’est pour cette raison que nous sommes là, pour montrer au grand public et aux fans de Formule 1 ce que Shell est vraiment capable de faire. »
Un mouvement de plus de 3.5 millions de personnes s’est déjà formé à travers le monde, demandant à la compagnie pétrolière de stopper ses opérations en Arctique. Mais Shell refuse de céder.
« Nous disputons actuellement la course de notre vie contre Shell, une entreprise qui voit la fonte de l’Arctique comme une occasion de faire des affaires et non pas comme un avertissement environnemental, conclut Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International et spectateur attentif du Grand Prix depuis Amsterdam.« Chaque pilote et admirateur de Formule 1 sait qu’une fuite d’huile sur le circuit peut entraîner un désastre. Il en va de même en Arctique, où un déversement de pétrole serait tout aussi catastrophique pour la faune et la flore locales, mais aussi pour les communautés autochtones. Mais cela aurait également des répercussions pour nous et les générations futures, car l'Arctique joue un rôle crucial dans l'équilibre climatique de notre planète. Nous espérons que le grand public et les fans de F1, après avoir entendu ce que Shell a l’intention de faire, rejoindront le vaste mouvement de près de quatre millions de personnes pour sauver l’Arctique. »
Source: Greenpeace