Un groupe de citoyens de Brossard s’est adressé au Ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, M. Yves Blanchet, pour demander un moratoire ainsi que la tenue d’audiences publiques concernant la demande de certificat d’autorisation de remblai sur le site du projet Brossard sur le Golf déposée son promoteur, la société à numéro 176050 Inc, aussi connue sous le nom de Groupe Molesini.
Dans une lettre envoyée au ministre Blanchet le 15 août dernier, le groupe Participation Citoyenne Brossard a signifié sa vive opposition à l’émission d’un certificat d’autorisation requis par le promoteur pour le remblayage des lacs, milieux humides et lits de cours d'eau sur le site du projet Brossard sur le Golf à Brossard.
« Nous demandons qu’aucune décision ne soit prise dans ce dossier sans que nous ayons été entendus. À cet effet, nous sollicitons une rencontre avec vous et les personnes pertinentes au MDDEFP afin que nous puissions vous exposer notre position sur le projet à l’étude, ainsi que sur la tenue d’audiences publiques », peut-on lire dans la lettre au Ministre. Rappelons que le promoteur envisage la réalisation d’un vaste développement domiciliaire à forte densité en périphérie et au beau milieu du Golf de Brossard, une institution vieille de 50 ans. Selon le groupe de citoyens et les informations disponibles, le projet ajouterait quelque 1780 unités de logement dans un secteur déjà congestionné et mènerait à la destruction quasi complète de la faune et de la flore sur le site du Golf de Brossard.
Participation Citoyenne Brossard, qui compte déjà près de deux milliers d’appuis, souhaite une rencontre avec le MDDEFP notamment afin de faire valoir la valeur de ce site en tant que milieu naturel et l’importance de préserver ce site pour compenser l’effet négatif des développements domiciliaires et commerciaux environnants.
Enfin, le groupe de citoyens mobilisés pour la préservation des milieux naturels du Golf de Brossard souhaite que la demande du Groupe Molesini soit soumise au processus d’évaluation et examen des impacts sur l’environnement de certains projets prévu aux articles 31.1 et suivants de la Loi sur la qualité de l’environnement. En effet, la superficie des lacs visés par la demande de certificat d’autorisation dépasse largement la superficie de 5 000m2 énoncée à l’article 2 b) du Règlement sur l'évaluation et l'examen des impacts sur l'environnement donnant ouverture au processus énoncé aux articles 31.1 et suivants de la Loi sur la qualité de l’environnement.
Source: Participation Citoyenne Brossard