Par Marina Tymofieva
Mots-clés : Observatoire de la consommation responsable, Baromètre de la consommation responsable
Bonne nouvelle : la consommation responsable au Québec a gagné 3,1 points depuis l’année dernière. L’Indice de consommation responsable (ICR) est en effet passé de 62,3 en 2012 à 65,4 en 2013. L’observatoire de la consommation responsable (OCR) a présenté, ce matin, la 4e édition du Baromètre de la consommation responsable, qui fait le bilan des habitudes de consommation des Québécois.
Une progression sur tous les fronts, ou presqueCette année, sept comportements de consommation responsable sur huit sont en hausse, et depuis le premier baromètre, l’ensemble des comportements responsables a progressé. Malgré cette avancée, le baromètre dévoile que seulement un tiers des consommateurs recherchent des informations sur le marché écoresponsable (informations sur les produits, marques, organisations)pour pouvoir identifier correctement les produits avant de faire leur choix.
« Aux deux tiers restants, il faut faciliter l’accès à l’information », déclare Fabien Durif, professeur au Département de marketing de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG UQAM) et directeur de l’OCR. En effet, « un des freins majeurs de la consommation responsable, après le prix des produits, est le manque d’informations mises à disposition du public. Ce qui pousse le consommateur à l’action, selon le professeur, c’est avant tout la motivation de poser un geste concret pour la planète, et pour provoquer cette motivation, il faut pouvoir communiquer l’importance d’acheter de façon responsable », ajoute-t-il.
Augmentation de l’achat localLe comportement de consommation qui a connu la plus grande croissance depuis ces 3-4 dernières années est l’achat de produits locaux. Au cours de la dernière année, 68,8 % des Québécois ont choisi l’achat de produits cultivés localement, 68,6 % l’achat auprès de commerçants locaux et 64,9 % l’achat de produits fabriqués localement. Presque 70 % ont même, lorsqu’ils ont eu le choix et à prix équivalent, acheté un produit local remplaçant le produit traditionnel. La raison de cet essor est, selon Fabien Durif, est la crise économique de 2008. Les consommateurs se sont donnés pour mission de relancer l’économie locale tout en évitant les impacts environnementaux causés par l’importation des produits en provenance de l’étranger.
La consommation collaborative : un domaine prometteurLes résultats du Baromètre 2013 indiquent également que la consommation collaborative, telle que l’achat d’occasion, la location, l’échange, ou le don, est un phénomène à considérer. Au Québec, l’outil de bricolage est le produit le plus loué contre paiement, le jeu vidéo ou la console le plus échangé et le livre le plus partagé à titre gratuit.
« L’avenir de la consommation responsable au Québec s’annonce prometteur », a conclu le professeur Fabien Durif.
Source: GaïaPresse |