Suite au pic de pollution atteint par la France depuis quelques jours, le gouvernement a décidé d'instaurer la circulation alternée à Paris et sa petite couronne à compter de ce lundi, où seuls les véhicules aux plaques d'immatriculation impaires étaient autorisés à circuler. Les véhicules hybrides ou électriques ne sont pas concernés par la restriction de circulation, tout comme les véhicules circulant avec au moins trois personnes à bord quel que soit leur numéro de plaque, ainsi que les voitures auto-école et les taxis. Les poids lourds, quant à eux, étaient interdits à l'exception des véhicules d'urgence, camions poubelles, engins de chantier, camions frigorifiques…
Après avoir dans un premier temps décrété la gratuité des transports en commun, il a ainsi fallu plusieurs jours de pollution aux particules fines pour que le gouvernement décide de mettre en place ce dispositif – la dernière fois datant de 1997. Mais cette mesure ne fait pas l'unanimité puisque jugée trop tardive pour certains, prise à la va-vite pour d'autres, tandis que certains automobilistes se plaignaient du manque d'information. Alors que ce dispositif exceptionnel pouvait poser des problèmes d'organisation chez les automobilistes franciliens, bon nombre d'entre eux essaient malgré tout de trouver leurs propres solutions. Ainsi, les annonces de covoiturage pour des trajets entre Paris et sa banlieue fleurissent.
BlaBlaCar (Covoiturage.fr), site de référence pour le covoiturage, a enregistré un bond de 17% d'annonces publiées pour des trajets à Paris intramuros ou entre la capitale et sa proche banlieue. Du côté de l'électrique, même constat. Le service de partage de véhicules électriques Autolib' a vu ses locations augmenter de 60% depuis le début du pic de pollution. Le covoiturage et l'usage de véhicules électriques se sont ainsi imposés comme des solution' écologiques et économiques majeures. En ce qui concerne les prévisions pour les prochains jours, Airparif, l'organisme en charge de la surveillance de la qualité de l'air, prévoit « une nette amélioration » de la qualité de l'air en Île-de-France mardi, sans dépassement des seuils d'information ou d'alerte. Rappelons que les particules en suspension dans l'air peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires, et les plus fines d'entre elles sont reconnues comme cancérogènes.
Source: TerreTV