Par Denis Plante
Mots-clés: Forum économique international des Amériques, Journée de la francophonie, OIF, développement économique et social
Dans le cadre du Forum économique international des Amériques, une Journée de la francophonie s’est déroulée récemment à Montréal. Cette activité, organisée par l’Organisation internationale de la francophonie, se voulait un lieu de réflexion et de partage portant sur les enjeux de la croissance économique liée au développement durable, tant sur les plans économique, social qu’environnemental. Trois activités, de nature diverse et marquées par des thématiques différentes, ont réuni près de 200 participants. Les conférenciers et contributeurs de celles-ci ont dégagé, lors de leurs interventions, la volonté d’associer les spécificités et les valeurs propres à la francophonie au développement économique et social. Le développement durable, de par ses composantes, ne se limitent pas, selon eux, qu’aux actions associées aux changements climatiques mais rejoint les Objectifs millénaires du développement, établis par l’ONU en l’an 2001, à savoir, entre autres, la réduction de l’extrême pauvreté, l’amélioration de la santé dans les pays en développement, l’assurance d’un développement durable et, bien sûr, la mise en place d’un partenariat mondial de développement économique.
Après 2015Dans un premier temps, un petit-déjeuner de discussions et d’échanges sur l’Après-2015 des Objectifs du millénaire a permis de situer la place de différentes dimensions du développement durable. D’abord, Chantal Line Carpentier, de l’ONU, nous a rappelé les priorités du groupe de travail mis en place suite à la Conférence Rio+20. Puis Michèle Stanton-Jean, représentante du Québec auprès de l’UNESCO, a indiqué que l’éducation et la culture constituent des fondements incontournables qu’il faut non seulement prendre en compte, mais intégrer de manière dynamique dans les politiques de développement durable. Par la suite, Catherine Gauthier, d’Environnement Jeunesse du Québec, a insisté sur l’importance d’associer, de par son enthousiasme et sa créativité, la jeunesse aux actions envisagées afin qu’elle joue pleinement son rôle d’acteur de changement. Finalement, Abdoulaye Dukulé, représentant de la présidente du Libéria, nous a fait part que l’Afrique mise sur ses ressources naturelles pour sa croissance économique mais qu’elle entend la réaliser de façon inclusive, équitable et solidaire avec les pays du continent et ceux de l’étranger.
Les valeurs de la francophoniePuis, dans le cadre d’un forum portant sur les enjeux et perspectives du de la Francophonie, la Ministre québécoise des Relations internationales Christine Saint-Pierre et l’administrateur de l’Organisation internationale de la francophonie, Clément Duhaime, ont d’abord souligné l’émergence du thème économique dans la francophonie et puis rappelé le rôle de la langue commune, des valeurs partagées et des atouts propres à chaque acteur pour mener à bien un développement économique dit durable.
Économie et environnement : moins de pauvretéPar la suite, plusieurs représentants de gouvernements africains ainsi qu’Anne Gadoury, pdg de Développement international Desjardins ont mentionné qu’une Francophonie économique ne pouvait avoir rien d’autre objectif qu’un développement inclusif et partagé, réduisant la pauvreté et les inégalités. Les propos des conférenciers ont surtout témoigné de l’importance de la relation entre la croissance économique et le développement durable. Finalement, une table ronde abordant la transition énergétique et la croissance économique en Afrique a révélé que la mise en place des politiques énergétiques, entre autres au Sénégal et au Burkina Faso, visent à accroître l’accès de l’énergie à la population de ces pays et à réduire leur dépendance aux produits pétroliers venant de l’étranger. D’une part, les ministres Maïmouna Seck du Sénégal et Salif Kaboré du Burkina-Faso ont exposé leurs plans pour le développement des énergies renouvelables et la mise en commun de leurs ressources avec d’autres pays africains. D’autre part, les consultants, Benoit La Salle et Samuel Maréchal, œuvrant sur ce continent depuis plusieurs années, ont informé les participants que les pays africains recèlent un fort potentiel de développement et offrent des conditions attractives pour l’investissement étranger.
Le poids de la francophonie africaineCette Journée de la francophonie a permis de saisir le poids des pays francophones dans le monde et, au sein de l’espace francophone, celui de l’Afrique. Pour les conférenciers et les participants, il est acquis que le développement économique doit s’accompagner de progrès sociaux au bénéfice de tous et ne se réalise pas au détriment d l’environnement. Cette vision partagée des enjeux et priorités illustre bien l’interaction toujours présente dans les sphères économique, social et environnementale, les termes fondateurs du développement durable.
Source: GaïaPresse |