Le Comité pour la protection du parc de la Gatineau (CPPG) a aujourd’hui servi une mise en demeure au Conseil municipal de la Municipalité de Chelsea le sommant à respecter et appliquer le règlement 137-09 de la MRC des Collines qui prévoit le reboisement des rives pour prévenir la prolifération des algues bleues.
« Selon une étude effectuée l’an dernier par la Municipalité, quelque 80 pour cent des résidents du lac Meech violent toujours impunément ce règlement – plus de trois ans après son entrée en vigueur », a déclaré aujourd’hui le secrétaire du CPPG, Jean-Paul Murray.
L’étude en question, intitulée Rapport préliminaire : Inspections des berges du lac Meech, Municipalité de Chelsea, octobre 2013, peut être consulté ICI.
C’est au mois de mars 2009 que la MRC des Collines adoptait le règlement 137-09 pour combattre les cyanobactéries et forcer les résidents à renaturaliser leurs propriétés riveraines. Cette disposition interdit tout contrôle de végétation dans les cinq premiers mètres en bordure d’un lac mesurés à partir de la ligne des hautes eaux. La date limite pour se conformer était le 12 mai 2011.
« Nous avons porté cette question à l’attention du Conseil au moins cinq fois depuis l’an dernier, et ses membres semblent toujours incapables de comprendre qu’ils sont obligés de respecter et appliquer ce règlement, et qu’ils peuvent être poursuivis s’ils ne le font pas », de dire M. Murray.
Les plages du lac Meech ont été fermées en 2007 et2009 en raison de l’apparition d’algues bleues. Cette toxine, aussi appelée cyanobactérie, est parfois dangereuse pour les humains et la faune, et plusieurs personnes en ont été empoisonnées. Une surabondance de phosphore en est la cause principale.
Le règlement 137-09 prévoit des amendes allant de 300 $ à 4 000 $ pour quiconque y contrevient. Fait à noter : l’article 18 du règlement dit ce qui suit : « Si une infraction dure plus d’un jour, l’infraction commise à chacune des journées constitue une infraction distincte et les pénalités édictées pour chacune des infractions peuvent être imposées pour chacun des jours que dure l’infraction, conformément au présent article ».
« Selon l’article 19 du règlement, la MRC des Collines peut obtenir une ordonnance de la Cour Supérieure du Québec pour le faire respecter, voire exiger la démolition de toute construction qui le viole. Et si elle ne le fait pas, alors ce sera à nous d’agir », de conclure M. Murray.
Source: Comité pour la protection du parc de la Gatineau