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L’Action boréale vous informe qu'elle a réussi à convaincre la compagnie forestière Tembec ainsi que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs de suspendre les opérations forestières prévues cet automne dans le magnifique territoire Kanasuta, situé à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Rouyn-Noranda, tout près de la frontière ontarienne.
Depuis douze ans, nous estimons que ce territoire de 1 200 km2 devrait être inclus dans le réseau d'aires protégées que le gouvernement du Québec est en train de constituer.
Le Kanasuta renferme les derniers beaux massifs de vieilles forêts de la région et ces inestimables joyaux sont très peu représentés dans les territoires retenus actuellement en vue d’une éventuelle conservation. Mais le fait que le Kanasuta se trouve en très grande partie jalonné de titres miniers – faisant ainsi obstacle à toute forme de protection de sa surface comme le permet encore la désuète Loi sur les mines – et en raison de l’extrême lenteur du gouvernement du Québec à procéder à l’instauration du réseau, une situation de conflit d’usage du territoire se pointait sérieusement.
« Le gouvernement Couillard s’apprête à couper encore dans le famélique budget de l’environnement, qui ne représente plus que 0,3% du budget du gouvernement. On voit que l’environnement et l’avenir de nos enfants ne pèsent pas lourd dans ses actions » , déclare Henri Jacob, président de l’ABAT. Cette lenteur peut s'expliquer par le budget famélique accordé à l'équipe gouvernementale chargée de concevoir le réseau d'aires protégées. Elle ne dispose annuellement que de 65 000 $ à l'item transport pour couvrir tout le Québec.
L’Action boréale dénonce cette lésinerie administrative qui embête tout le monde, tant du côté de la conservation que de celui de l’exploitation. « L’Action boréale réclame que le gouvernement ajuste rapidement la part du budget dévolue au ministère du Développement durable, de l’ Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques afin qu’il puisse remplir adéquatement son rôle de protecteur de notre patrimoine collectif » , déclare Richard Desjardins, vice président de l’ABAT.
Source: Action boréale