Par Maxime Lelièvre
Avec la deuxième semaine de négociations, de nombreux chefs d’État, ministres et ambassadeurs sont attendus à la Conférence de Lima (COP20). Certains chefs d’État ont déjà indiqué qu’ils seraient présents, notamment les présidents du pays hôte, de la Bolivie et des Îles Nauru. Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a aussi prévu s’adresser aux Parties. Sans doute pour stimuler les travaux et assurer la représentation des intérêts divers au sein de la CCNUCC, le président de la COP20 organisera et facilitera le dialogue lors d’un évènement unique, une première dans l’histoire des Conférences des Parties, qui rassemblera les hauts représentants de gouvernements, la société civile, le secteur financier et les villes.
La deuxième semaine de négociations s’amorce donc le lundi 8 décembre. Il est prévu que les hauts représentants des gouvernements se rencontrent au cours de la semaine. Leur mandat sera de traiter du cœur des négociations climatiques, soit la Plate-forme de Durban, une décision précédemment adoptée qui engage les Parties à augmenter leurs ambitions en matière d’atténuation, d’adaptation et de financement et qui s’articulera ultimement en un futur traité international sur le climat.
Des attentes élevées
Compte tenu de l’échec de Copenhague en 2009 où les Parties devaient s’entendre sur un nouveau traité qui aurait fait suite au protocole de Kyoto, les attentes demeurent élevées à Lima. Pour que la COP20 soit une réussite, la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Christiana Figueres, souligne que toutes les Parties devront saisir l’importance de communiquer d’ici mars 2015 leurs contributions nationales de cibles de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. En outre, les pays développés devront s’engager à participer financièrement au Fonds vert pour le climat qui vise à aider les pays en développement à déployer des stratégies et des projets d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques.
Un éternel optimisme
Les travaux de négociations liés à ces enjeux sont en cours depuis une semaine. Si la prudence des Parties est palpable, le secrétariat demeure confiant en ce qui a trait à l’atteinte des objectifs fixés. En effet, Christina Figures affirmait, à l’occasion d’une rencontre avec les membres observateurs, que les travaux sont bien organisés et que les Parties sont très conscientes du travail qu’il reste à faire. Figueres est d’ailleurs connue pour son éternel optimisme, et nous pouvons espérer que son attitude encouragera les Parties à redoubler d’efforts.
Une annonce-surprise
Beaucoup de mouvements donc à prévoir sur le site de la COP cette semaine. Des annonces ambitieuses, d’autres décevantes, des discours poignants et enlevants et des démonstrations originales de la société civile. Toutes ces expressions sont en fait des éléments essentiels à la construction d’un dialogue international continu sur le climat qui concerne l’avenir de toutes et de tous ainsi que celui des générations futures. Enfin, une annonce-surprise est à prévoir de la part de la présidence de la Conférence, affirmait la secrétaire exécutive. Jouant le jeu, elle n’a pas voulu dévoiler l’essence de cette surprise.
Source: GaïaPresse