La Fondation Rivières annonce son appui au comité de citoyens Ensemble pour l’avenir durable du Grand Gaspé. Elle annoncera également dans les prochains jours le nom des personnalités publiques qui viendront parrainer les rivières York et Saint-Jean situées à proximité du site des forages en cours de réalisation dans le secteur Haldimand de la ville de Gaspé.
Ces forages de la compagnie Pétrolia s’étendront sur environ deux kilomètres, à un kilomètre de profondeur. Ils visent à identifier le potentiel pétrolier du secteur et menacent de contaminer les rivières et l’eau souterraine des 75 puits des résidences à proximité. Un rapport d’expertise réalisé par l’Institut national de recherche scientifique (INRS)1 mentionne la possibilité que le ruisseau Dean subisse des déversements qui contamineraient la rivière York à l’embouchure de la baie de Gaspé où circulent les saumons. D’autre part, la migration du pétrole et des contaminants souterrains est imprévisible, notamment dans des conditions de roc fracturé. Une telle contamination peut s’étendre à des kilomètres de distance, ce qui menace ainsi, par d’autres chemins, les rivières à saumons.
Le dernier rapport d’expertise indépendante2 identifie clairement ces enjeux de contamination, même pour des puits d’eau potable :
« L’étude de l’INRS montre qu’il existe un risque élevé que des émissions de contaminants proviennent des opérations de forage pétrolier non conventionnel, surtout dans le cas de fracturation. L’origine du méthane a permis d'identifier la présence de méthane thermogénique près du forage Haldimand no 1. Ce méthane thermogénique indique la présence de fractures pouvant causer la contamination de l’eau souterraine par le gaz provenant du pétrole en profondeur. La réalisation de forages pétroliers sera susceptible de causer l’émission de contaminants dans l’eau souterraine du secteur Haldimand qui est vulnérable à une telle contamination. »
La Fondation Rivières partage les craintes des citoyens qui sont bien documentés et qui constatent que les seules mesures de précaution de l'entreprise se résument à installer une membrane de plastique et que l'étude de l'INRS ne traite pas adéquatement de la migration des contaminants, notamment dans des fractures de roc en profondeur.
Source: Fondation Rivieres