Photo de Sanao – Wikipedia commons |
Équiterre se réjouit de la décision de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) des États-Unis qui a statué aujourd’hui que le projet Keystone XL, de la compagnie canadienne TransCanada, aurait des impacts « majeurs » sur les émissions de gaz à effet serre causés par les sables bitumineux de l’Alberta.
« Le Québec et le Canada, qui refusent tous deux d’évaluer les impacts du projet Énergie Est sur les GES, doivent imiter le processus adopté par les États-Unis et évaluer l’ensemble des impacts du projet, incluant ceux liés à la production du pétrole issu des sables bitumineux », a déclaré Steven Guilbeault, directeur principal chez Équiterre.
« Alors que l’Office national de l’énergie procède à une opération de charme auprès de la population canadienne, il a le devoir d’étudier les impacts des changements climatiques du projet Énergie Est, et non de les ignorer », a ajouté M. Guilbeault.
Équiterre demande aussi au gouvernement du Québec de respecter sa propre loi sur le développement durable, notamment l’article 6 h, qui stipule que « les gouvernements doivent collaborer afin de rendre durable le développement sur les plans environnementaux, social et économique. Les actions entreprises sur un territoire doivent prendre en considération leurs impacts à l'extérieur de celui-ci (1) ».
« Il y a quelque chose d’ironique alors que le gouvernement revoit sa loi sur le développement durable, qu'il ait décidé de ne pas évaluer les impacts de GES en amont du projet Énergie Est », a conclu M. Guilbeault.
Le département d’État des États-Unis avait déjà statué que Keystone XL aurait des impacts marginaux sur les GES des sables bitumineux, une conclusion qui avait été contestée par plusieurs experts et par de nombreux groupes écologistes. Le président Obama avait alors demandé une nouvelle évaluation de la part de l’EPA.
Source: Équiterre