Photo de Sanao – Wikipedia commons |
Plus de 100 000 messages en provenance des quatre coins du Canada ont été livrés en main propre aujourd'hui au bureau de l'Office national de l'énergie (ONÉ) à Calgary pour réclamer la prise en compte des changements climatiques dans l'examen de l'oléoduc Énergie Est destiné à acheminer le pétrole des sables bitumineux. Avec la participation des organisations 350.org, À l'action, le Conseil des Canadiens, Greenpeace et Avaaz, il s'agit de la plus importante pétition jamais livrée à l'ONÉ.
« Peter Watson, le président de l'ONÉ, effectue actuellement une tournée de consultation pancanadienne, mais il devrait vraiment commencer par écouter les 100 000 Canadiennes et Canadiens qui réclament que les impacts sur le climat soient considérés dans l'évaluation du pipeline de sables bitumineux Énergie Est », a souligné Patrick Bonin, responsable de la campagne climat-énergie pour Greenpeace Canadai.
Les organisations rappellent que ces messages font suite aux changements survenus dans les processus d'évaluation environnementale du Canada visant à exclure le climat et la participation du public – y compris les changements apportés en 2012 à la Loi sur l'Office national de l'énergie.
« Que cela plaise ou non à M.Watson, le rôlé de l'ONÉ est d'évaluer des projets qui ont un énorme impact sur le climat », a mentionné Cameron Fenton, organisateur de la campagne contre les sables bitumineux pour 350.org. « En l'absence de leadership sur le climat au fédéral, l'ONÉ est la dernière institution au Canada investie du pouvoir d'examiner les incidences sur le climat de projets comme Énergie Est. M.Watson ne peut l'ignorer indéfiniment ».
Seuls les gens que l'ONÉ considèrera comme « directement touchés » et ceux qui interviendront sur un enjeu identifié par l'ONÉ dans sa liste préétablie pourront faire part de leurs commentaires à l'étape de l'évaluation. Les changements climatiques ne font pas partie de la liste d'enjeux évalués, comparativement aux risques liés au transport maritime qui eux ont été ajoutés à la liste d'enjeux relatifs au projet Énergie Est.
« Si l'ONÉ tient compte des incidences économiques en amont lorsqu'il évalue "l'intérêt national" d'un oléoduc, il doit aussi prendre en considération qu'Énergie Est aura la même incidence climatique que sept millions de voitures », a rappelé Aleah Loney du Conseil de Canadiens. « Il ne fait aucun doute que freiner les changements climatiques est dans l'intérêt national du Canada. »
Du 3 février au 3 mars 2015, les citoyens de l'ensemble du Canada peuvent faire une demande pour participer aux audiences de l'ONÉ sur Énergie Est à titre d'intervenants. Des milliers de personnes appliqueront pour intervenir dans le dossier du plus important projet d'oléoduc de sables bitumineux en Amérique du Nord.
« Si l'ONÉ veut assurer sa crédibilité en tant qu'organe d'examen, il doit tenir compte des milliers de demandes officielles qui réclament que l'évaluation du projet Énergie Est prenne en compte les incidences sur le climat qu'auront les opérations en amont », a ajouté Kelly Dowdell de Leadnow.ca.
i « La production de brut nécessaire pour remplir l'oléoduc générerait annuellement 30 à 32 millions de tonnes d'émissions de carbone supplémentaires, ce qui est supérieur à la totalité des émissions générées par les véhicules routiers au Québec. » http://www.pembina.org/media-release/2521
Source: 350.Org