Le papier au temps de l’électronique

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Par Justine Montminy


 

Photo de Esther Vargas – Flickr

Prisée pour son aspect pratique, multifonction et technologique, la tablette électronique est indispensable pour de nombreux consommateurs. La popularité grandissante des tablettes, à l’ère de l’électronique, tend à remettre en question la pertinence du papier.

Depuis 2009, l’expert en gestion du cycle de vie et en développement durable, Jean-Sébastien Trudel a pris la décision d’éliminer le papier de sa vie quotidienne. Il confie que sa tablette électronique lui a été d’une grande aide.

«La grande force de la tablette c’est sa multifonctionnalité. Elle remplace les cahiers de notes, l’imprimante, les livres, les journaux et bien plus», explique-t-il.

Sur son blogue personnel, l’expert donne plusieurs trucs pour se débarrasser du papier tout en maximisant l’utilisation des tablettes.

 

Aspect environnemental

L’empreinte écologique des tablettes électroniques est souvent critiquée puisque son cycle de vie est assez court. Jean-Sébastien Trudel l’estime à 2-3 ans environ.

Il est tout de même d’avis que les tablettes ont moins d’impact sur l’environnement que le papier.

«Ce n’est pas moralement une bonne idée de faire en sorte que ces appareils ne durent pas longtemps, mais il ne faut pas oublier que le papier n’est pas durable. Tuer des arbres pour faire du papier c’est tuer des arbres pour en faire des déchets», supporte Jean-Sébastien Trudel.

Il suggère que les arbres devraient davantage être utilisés dans le bois de construction, par exemple, qu’il qualifie de durable.

 

Le cas des journaux

Selon les plus récents chiffres de 2013 du Conseil de l’industrie forestière du Québec,  le papier journal représente 34% de la production québécoise de pâtes, papiers et carton.

Ce chiffre est  toutefois en baisse.

Le professeur de politique forestière et d’évaluation environnementale à l’Université Laval, Luc Bouthillier, indique qu’en 2000, l’Amérique du Nord utilisait 12 millions de tonnes de papier pour les journaux et qu’aujourd’hui le chiffre se situe plutôt aux alentours des 4 millions de  tonnes.

De plus, plusieurs journaux et magazines offrent désormais des versions électroniques de leurs publications.

«L’impact environnemental des journaux imprimés est énorme. Le consommateur achètera les 80 pages du journal, mais en lira peut-être la moitié seulement. C’est un non-sens de tuer des arbres pour des nouvelles qui durent 24h», défend Jean-Sébastien Trudel.

 

L’évolution du papier

Bien que le marché du papier diminue, selon Luc Bouthillier, il est d’avis qu’un avenir sans papier est impossible. Il évoque plutôt l’évolution de son utilisation.

«Il est vrai que le papier n’a plus les mêmes utilisations qu’au XXe siècle. Aujourd’hui, le numérique est beaucoup plus efficace pour véhiculer et pour partager de l’information. Le papier demeure irremplaçable pour d’autres utilisations, comme apprendre à écrire ou pour les emballages, par exemple», conclut-il.  

 

Source: GaïaPresse

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