Par Denis Plante
L’École supérieure de technologie de Montréal (ETS) s’engage dans un projet de recherche, portant sur le verre recyclé, visant à développer des matériaux plus durables et respectueux de l’environnement intégrés dans le processus de fabrication et d’entretien des routes québécoises. Pour ce faire, elle s’est associée à la Société des alcools du Québec (SAQ), à Éco Entreprises Québec, à Recyc Québec et à la Ville de Montréal qui contribuent à la hauteur de de 450 000$ au financement de ce projet s’étalant jusqu’en 2018.
Du verre en quantité et récupéré : des usages à développer
Les Québécois disposent annuellement de 192 000 tonnes de verre postconsommation (bouteilles, pots, contenants, etc.) dont plus de 77% sont récupérées par la collecte sélective). Le projet vise à intégrer, selon le professeur Michel Vaillancourt de l’ETS, 100 000 tonnes de verre mixte annuellement dans la structure des chaussées afin d’améliorer son comportement (gel, circulation dense) et de réduire son coût. Dans cette foulée, cette technologie innovante pourra être utilisée partout au Québec et ainsi réduire les gaz à effet de serre dans la fabrication de l’asphalte.
Une vision commune pour des infrastructures routières plus vertes
MM. Lionel Perez de la Ville de Montréal et Guy Tremblay du Ministère des Transports du Québec se réjouissent de cette initiative en faisant valoir que c’est une solution concrète de l’adaptation à l’impact des changements climatiques en transports. Quant à M. Alain Brunet, de la Société des alcools du Québec, il se dit heureux de participer à trouver des solutions locales pour tout le verre récupéré en circulation au Québec. Finalement, Recyc Québec considère qu’il faut soutenir l’innovation afin d’accroître l’état des connaissances et favoriser la création de débouchés durables pour le verre.
Une recherche composée de deux axes
Le projet de recherche, menée par trois membres du Laboratoire sur les chaussées de l’ETS vise à comprendre les impacts du verre post consommation sur les performances du revêtement bitumeux (asphalte) et les propriétés de matériaux qui se trouvent dans les fondations des chaussées (routes). A la suite, de cette première étape, des planches d’essai (tests) seront mises en place sur le débarcadère d’un entrepôt de la SAQ et sur les chaussées des municipalités de Montréal et de Saint-Hippolyte au Québec.
Denis Plante
Gaïa Presse