L’association Transport 2000 Québec et le Conseil régional de l’environnement de Montréal demandent aux élus et responsables du transport du Grand Montréal d’agir sans tarder pour désengorger les autobus, métro et trains. La situation d’entassement des usagers des transports collectifs dans la métropole est devenue insupportable. Elle ne peut être véritablement corrigée que par une augmentation substantielle des services.
Un reportage de Radio-Canada révélait la semaine dernière que la situation d’entassement des usagers ne se limite pas à un seul axe et qu’elle semble généralisée dans la région métropolitaine. Les témoignages recueillis d’utilisateurs journaliers des transports collectifs traduisent bien l’exaspération générale qui prévaut face à cette situation qui a empiré au cours des dernières années.
Même si les nouvelles voitures de métro AZUR, avec leur capacité supérieure aux wagons actuels, prennent progressivement leur place, il faudra bien d’autres mesures pour corriger la problématique d’entassement dans les transports collectifs aux heures de pointe.
« Les citoyens ont eu un répit de six mois quant à la hausse tarifaire, mais si pendant ce temps on constate une baisse de la qualité et la quantité du service, comme en 2014 et potentiellement en 2015, on ne peut pas dire que l’on a vraiment aidé les utilisateurs » déplore François Pepin, président du conseil de Transport 2000.
« La situation traduit à la fois un véritable succès d’utilisation et une offre de service qui n’a clairement pas suivi cette tendance; une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle. Pour avancer vers une véritable mobilité durable, corrigeons rapidement la mauvaise », rajoute Coralie Deny, directrice générale du CRE-Montréal.
Plus spécifiquement, les organisations interpellent MM. Denis Coderre, Marc Demers et Mme Caroline St-Hilaire, respectivement maires de Montréal, Laval et Longueuil, en leur demandant de déployer un éventail de solutions en 2016 pour rendre l’expérience en transports collectifs plus confortable et par conséquent plus attirante. On ne peut pas d’un côté mobiliser les citoyens à emprunter les transports durables et, de l’autre côté, laisser stagner l’offre et la qualité du service.
Pour ce faire, les élus locaux devront mettre toute leur bonne volonté et obtenir l’appui suffisant des gouvernements du Québec et du Canada dans la bonification du financement aux transports collectifs.
Solidaires des utilisateurs entassés, les organisations invitent les citoyens à dénoncer les situations difficiles vécues dans les transports collectifs, en partageant photos, vidéos et témoignages et en écrivant aux élus.
Source : CRE Montréal